L’antisionisme réalise la jonction entre le bon vieil antijudaïsme chrétien et musulman d’une part, la mauvaise conscience de l’Occidental en quête de bouc émissaire d’autre part. Anatomie d’une passion mauvaise.
Comment expliquer la virulence d’un antisionisme radical qui touche à la fois aujourd’hui une partie importante de l’intelligentsia de gauche d’Europe, des Etats-Unis, de l’Amérique latine et l’ensemble du monde arabo-musulman? L’expliquer par la conduite des gouvernements successifs de l’Etat d’Israël revient à dire que les actions menées par cet Etat sont singulières et monstrueuses dans un environnement mondial où les atteintes aux droits de l’homme, les guerres et les conflits ethniques et religieux sont innombrables et encore plus importants. L’antisémite traditionnel a toujours affirmé, lui aussi, que l’antisémitisme était provoqué par les agissements des juifs.
L’antisioniste à l’instar de l’antisémite traditionnel est saisi par une passion. En tant que « passionné », il n’est pas sensible à l’argumentation rationnelle et refuse la controverse sur les faits eux-mêmes. Bien entendu, je vise ici l’antisioniste et non la personne qui critique la politique du gouvernement israélien. Comme me le disait récemment une amie universitaire, donc en principe éduquée et habituée à exercer son esprit critique sur les événements sociaux et politiques : « Je ne veux pas discuter avec toi du conflit israélo-arabe, car tu connais le sujet mieux que moi. » Sa critique globale d’Israël n’était pas fondée sur une connaissance approfondie de l’histoire de ce conflit mais sur une affirmation de principe, inébranlable, confortée par la propagande de son milieu et de ses lectures orientées dans un sens unique. Pour elle, définitivement, Israël, c’était le méchant et le palestinien la victime.
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