Suite à l’article de Martine Gozlan sur le dernier film d’Yvan Attal, « Ils sont partout » – dans lequel le réalisateur pulvérise en quelques sketches désopilants les clichés de la haine anti-juif – les commentaires hystériques ont pullulé sur le site de « Marianne ». Nous avons donc décidé de fermer cet article aux commentaires. Martine Gozlan explique pourquoi.
Il a suffi d’un sujet – le film d’Yvan Attal sur l’antisémitisme – des quelques lignes que je lui consacre sur le site et dans le magazine, et d’un seul quart d’heure pour que reprenne sur le site de Marianne la noria des commentaires hystériques. J’ai l’habitude de ce défoulement qui témoigne du refoulement des égoûts sitôt que l’on effleure ces mots tabous : les juifs, Israël. Aucun de mes papiers, depuis des années, qui n’ait été suivi des baves usuelles de trolls ou peut-être de non-trolls, ce qui est encore pire. Au point qu’en prenant la plume, je sais déjà ce qui finira par se trainer, crapoteux, à peine le texte mis en ligne, en des éructations répétitives d’où il ressort, comme en ce lundi matin 30 mai, que le pire persiste à s’écrire. Non pas le commentaire polémique, ni même hostile : celui-là est bienvenu ! Mais la haine toute nue, la bêtise crasse, l’ignorance accoutrée comme à l’accoutumée des haillons de la rumeur et des guenilles du complotisme. Toutes les inepties de la non-pensée, celles auxquelles s’attaque courageusement Yvan Attal, se coagulent : l’obsession de l’argent juif, le délire israélophobe, l’inusable « Ils l’ont bien cherché » repris avec tant de succès dans tant d’officines du Net et d’ailleurs.
On ferme.
Les franco-quelque chose « chances pour la France », poussés par quelques franco-français lèches babouches vu le rapport de force…, s’en donnent à cœur joie depuis qu’ils ont accès à internet.
Bonne idée d’avoir fermé les commentaires. Lourde de sens. Fin de la récré.
Non,le film de Yvan Attal pronostique la maladie, explique comment elle se propage.
Pour en venir à bout,on n’a pas encore trouvé le remède….comme pour le cancer.
Quand le cancer tue, on parle pudiquement d’une longue maladie.
Quand l’antisémitisme tue, on dit « plus jamais ça ».
Dans les 2 cas, on n’a pas le remède.