Les dix jours de remue-ménage provoqué par la loi El Khomri font du dégât dans la majorité comme dans l’opposition. Selon un sondage BVA-Orange-i>Télé, la cote du président reste désespérément basse. Elle se stabilise à son plus bas niveau. À la question, « quelle opinion avez-vous de François Hollande en tant que président de la République, seuls 19 % de sondés affirment en avoir une bonne opinion. Si la cote de popularité du chef de l’État résiste auprès des sympathisants PS (57 % ; + 1) elle recule chez les sympathisants de la gauche non socialiste (16 % ; – 6).
Manuel Valls quant à lui chute lourdement. Seuls 24 % des Français ont une bonne opinion de lui comme Premier ministre, soit 6 points de moins qu’en avril et 15 points de moins qu’en janvier. C’est son plus mauvais score depuis son arrivée à Matignon. Comme le locataire de l’Élysée, il perd surtout des points auprès des sympathisants de la gauche non socialiste (8 % ; – 13). Il reste majoritaire chez les sympathisants PS (59 %), mais perd 3 points depuis avril et 5 points depuis mars. Ces mauvais chiffres ne sont pas près de s’inverser, car la politique gouvernementale n’a jamais paru aussi peu juste (17 % ; – 4) et efficace (9 % ; – 1) auprès des Français.
Les sympathisants socialistes continuent de plébisciter les ministres Bernard Cazeneuve (65%), Najat Vallaud Belkacem (60%) et Jean-Yves le Drian (58%) tandis que ceux de la gauche non socialiste portent leurs suffrages sur Jean-Luc Mélenchon (62%), Christiane Taubira (60%) et Martine Aubry (55%)
Sarkozy regagne du terrain
À droite, les lignes bougent fortement. Nicolas Sarkozy réalise les plus importantes progressions en augmentant sa cote de 8 points auprès des sympathisants de la droite et du centre (44 %), et même de 10 points chez les sympathisants des Républicains (63 %). Il talonne désormais Alain Juppé qui recule de 2 et 7 points sur ces deux échantillons où il obtient 69 % d’opinion favorable. Toujours en ne considérant que l’électorat de la droite et du centre, Alain Juppé devance Emmanuel Macron (62 % ; – 5), Bruno Le Maire (57 % ; – 7) et François Fillon qui progresse de deux points, à 52 %, mais seulement de 1 point chez les sympathisants Républicains, à 58 %. À six mois de la primaire organisée par Les Républicains (20 et 27 novembre) voilà une enquête qui rebat les cartes.
Jean-Luc Mélenchon leader de la gauche de la gauche tire son épingle du jeu et gagne 3 points à 23 %, profitant sans doute du climat social lourd.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 348 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), recrutées par téléphone, puis interrogées les 23 et 24 mai par Internet.
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