La bouleversante découverte de l’ultime geste désespéré d’une victime.
Une bague et une chaîne en or cachées dans le double fond d’une tasse en métal émaillé par une victime du camp nazi d’Auschwitz Birkenau ont été découvertes par les conservateurs du musée lors de travaux de conservation.
Le Memorial and Museum Auschwitz-Birkenau annonçait la nouvelle sur son site le 17 mai dernier.
« De telles découvertes arrivent mais celle-ci est unique à cause de la façon dont les bijoux ont été cachés » a déclaré à l’AFP Pawel Sawicki, un porte-parole du musée.
« Nous n’avons pas vérifié les milliers d’ustensiles de cuisine (…) mais nous avons réussi à trouver ces objets précieux à cause de la dégradation du double fond qui s’est séparé tout seul de la tasse » a-t-il précisé.
La chaîne en or était enveloppée dans un morceau de tissu et posée à coté de la bague.
Selon M. Sawicki, le fait d’avoir caché les objets prouve que cette personne était consciente de ce que faisaient les allemands, mais avait peut-être encore l’espoir de survivre.
A l’arrivée au camp, le peu de biens qu’il restait aux déportés était confisqué et leurs propriétaires étaient envoyés à la mort.
Sawicki dit que, depuis des années, des dizaines d’objets appartenant aux anciens déportés, sont découvertes sur le site de l’ancien camp nazi.
J’ajouterai pour ma part, ce qu’il ne dit pas, c’est que les polonais, non contents de pratiquer d’ignobles pogroms sur les rescapés revenus des camps, se sont livrés au pillage systématique des objets après la libération des camps, persuadés que les juifs avaient enterré des trésors !
Le musée, créé par le gouvernement polonais en 1947, abrite plusieurs milliers d’objets ayant appartenu aux déportés, dont 4.000 valises, des dizaines de milliers de chaussures, de brosses, ou d’ustensiles de cuisine, dont seulement une partie est exposée.
Des tests effectués sur la bague et le collier, composés de cuivre, d’or et d’argent, suggèrent qu’ils ont été fabriqués en Pologne entre 1921 et 1931.
Même si les analyses ont établi que la bague appartenait à une femme, impossible d’en savoir plus sur l’identité de sa propriétaire.
La photo de la bague m’a immédiatement faite penser à la bague de fiançailles de ma grand-mère paternelle qui ne me quitte pas.
Très caractéristique de la joaillerie juive ashkénaze, avec en tête de bague, dite de chaton, une petite maison, emblème du foyer.
La bague retrouvée est endommagée, il manque la petite maison, le foyer perdu.
Pascale Davidovicz
Sources: auschwitz.org Memorial and Museum Auschwitz-Birkenau – mashable.france24.com
Poster un Commentaire