Faception, une start-up israélienne, associe aux traits d’un visage des caractéristiques comportementales, et affirme pouvoir ainsi repérer les pédophiles et terroristes. Sa méthode est toutefois contestée.
Joueurs de poker professionnels, individus au QI élevé, mais aussi pédophiles et terroristes… Autant de catégories de personnes déterminées arbitrairement par Faception et auxquelles la start-up a respectivement associé des traits caractéristiques. Dépeinte par un article du Washington Post, elle a suscité de vives polémiques dans les médias internationaux. Grâce à une technologie fondée sur la reconnaissance faciale, il lui serait possible de reconnaître une quinzaine de catégories d’individus dans 80% des cas, à partir de l’analyse de flux vidéo ou de simples photographies. Faception se targue également d’avoir réussi à identifier les meilleurs joueurs d’un tournoi de poker, organisé par l’un de ses partenaires: sur les cinquante participants de la compétition, deux des quatre joueurs désignés se sont effectivement rendus en finale. Sur la base de ses résultats, elle aurait d’ores et déjà conclu un contrat avec un organisme de sécurité pour identifier de potentiels terroristes.
Ni le Washington Post, ni le site Web de l’entreprise ne fournissent néanmoins d’indications quant au contenu et aux méthodes d’élaboration des bases de données utilisées. Seul le postulat de base de l’entreprise est clairement évoqué par Shai Gilboa, son directeur général: «Notre personnalité est déterminée par notre ADN et se laisse deviner sur notre visage. Il faut y voir une forme de signal».
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