Tarik Ramadan naturalisé, candidat à la présidentielle ? par Sarah Cattan

Valls tacle Tarik Ramadan et dénonce la honteuse résolution de l’Unesco.

Vous allez me dire : quel rapport ? Sur Radio J, Manuel Valls a déclaré dimanche que ce personnage qui n’est ni Charlie ni Paris était disqualifié bien avant de tenir ces propos pour prétendre au privilège de notre nationalité. Oser un moratoire sur la lapidation par exemple (2003 déjà) était déjà antithétique des valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui fondent notre citoyenneté.

Dans cet entretien enregistré samedi à Matignon avant son départ pour Israël et les Territoires palestiniens, et qui fut diffusé dimanche après-midi, le Premier Ministre a affirmé son opposition, ferme et irrévocable, à l’obtention de la nationalité française par Tariq Ramadan et a refusé sans la moindre équivoque d’accéder à la requête émise le 4 février dernier par le prédicateur sur sa page Facebook, ce que la loi lui autorise a priori au titre de la naturalisation par mariage avec un conjoint français, sous certaines conditions.

Le locataire de Matignon asséna qu’il n’y avait aucune raison pour que Tariq Ramadan obtienne la nationalité française : Quand on aspire à être Français, c’est qu’on aspire à partager des valeurs. Or, le message de M. Ramadan est « contradictoire » avec les valeurs de la France. Il dénonça également l’islamo-gauchisme, et ces capitulations, ces ambiguïtés, avec Les Indigènes de la République, les discussions avec Mme Clémentine Autain et Tariq Ramadan, ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de la violence et de la radicalisation.

DITES, MONSIEUR MANUEL VALLS, LA LÉGION D’HONNEUR VOUS ME LA DONNERIEZ

 

A quoi Ramadan répliqua instantanément par un tweet compulsif et énervé, arguant que le Premier Ministre avait parlé sur une antenne juive avant de se rendre dans un pays peuplé majoritairement par des juifs : n’y voyons surtout pas la moindre obsession antisémite mais une perte de contrôle de l’Universitaire qui commit l’erreur de déplorer que le Premier Ministre s’exprime au bon moment au bon endroit, ajoutant : Juste avant de se rendre en Israël, le Premier Ministre outrepasse une fois encore les limites de sa fonction. A quoi il ajouta : Dites, Monsieur Manuel Valls, si je ne demande que la légion d’honneur, vous me la donneriez ? Cet « honneur » que vous vendez en Rafales. Deal ?

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En réalité, notre Premier Ministre en exercice n’outrepassa ce jour-là en rien les limites de sa fonction lorsqu’il s’exprima sur une demande particulière qui, loin d’être celle d’un quidam, émanait d’un individu qui prétend depuis peu acquérir la nationalité française dans le but de concourir à la prochaine élection présidentielle et de poursuivre ainsi son entreprise de fracturation du lien républicain.

Rappelons que l’adoption des valeurs de la France est la condition sine qua non à l’acquisition de la dite nationalité. Il ne paraît pas très compliqué de plaider et trouver des raisons de droit pour refuser au prédicateur cette naturalisation. Certes, récemment, la France n’a cessé de concéder et l’on sait déjà que notre professionnel de la victimisation saura faire. Pour nous être renseignée auprès d’avocats, de la GISTI et pour avoir consulté sur servicepublic.com les conditions d’attribution de la nationalité française, nous avons pu vérifier que la Préfecture, donc le Ministre, ont un pouvoir d’appréciation et que de toutes façons il sera aisé de prouver que l’intéressé n’avait pas suffisamment assimilé et/ou accepté les lois de la République. En conséquence le Gouvernement dispose de la possibilité de s’opposer à la dite démarche par décret pris en Conseil d’Etat et motivé par le défaut d’assimilation, lequel pourra sans peine être prouvé au vu des liens entretenus par le demandeur avec des organisations ou des activistes qui prônent un discours incompatible avec les valeurs de notre société. Bien sûr, la victime fera appel mais tout cela peut prendre des années et il ne réussira pas à convaincre qu’il est républicain comme vous et moi.

 

En effet, nul n’ignore que Tariq Ramadan, qui jouit d’un prestige certain parmi les étudiants musulmans européens qui se pressent à ses conférences, est accusé par ses détracteurs de se présenter comme un réformiste en français et de verser dans le même temps dans la radicalité en arabe. Dans un entretien à Libération, il essaya bien de se défendre d’être antirépublicain et expliqua qu’en demandant la nationalité française, il voulait envoyer un message : il ne faut plus traiter l’islam comme quelque chose d’étranger, car l’islam fait partie de la France, insistant sur la légitimité de sa demande: Toutes mes activités européennes se font à partir de Paris. J’ai un bureau, un petit appartement. Toute ma culture est francophone et je suis français de cœur. Ma femme est française et mes quatre enfants sont tous français. En Grande-Bretagne, j’ai voulu que ma fille étudie dans une école française. En demandant la nationalité française, je veux envoyer un message, qu’il ne faut plus traiter l’islam comme quelque chose d’étranger car l’islam fait partie de la France. Je crois que la manière dont je suis traité en France, c’est malheureusement la manière dont on y traite la question musulmane.

Je vais déposer ma demande et mon dossier ces prochains jours, avait déjà assuré l’islamologue dans un message publié sur son compte Facebook jeudi 4 février : A l’heure où l’on parle, avec quelque désordre et fracas, de la déchéance de la nationalité, je pense qu’il est bon de donner un exemple concret et positif d’adhésion aux valeurs de la République, expliquait-il, ajoutant : Je n’en poursuivrai que mieux mon engagement pour le vivre-ensemble, pour ce nouveau nous que j’appelle de mes voeux. Mais bien sûr !

LE FOULARD N’EST PAS UNE PRISON,

C’EST UN ACTE DE FOI

Mais bien sûr, alors que dans un entretien intitulé Le voile n’est pas une prison, l’épouse de Tariq Ramadan expliquait que ce n’était pas facile de porter un foulard en Suisse et de trouver un job, ajoutant : J’ai préféré le garder, mais j’en paye le prix. Le foulard n’est pas une prison. Il permet de se libérer du regard des autres et des hommes en particulier. C’est un acte de foi. Le fait de porter un foulard est l’aboutissement d’un chemin spirituel, répondant que oui, sa fille le portait, selon une décision qu’elle aurait prise seule, et expliquant que l’islam accorde aux femmes le droit de ne pas vouloir travailler, que la polygamie, exception à une règle, pouvait être une solution à un moment donné.

LES FRÈRES MUSULMANS AVAIENT RÉUNI AU BOURGET 150.000 PERSONNES

Plus récemment, et très précisément ce 20 mai, de vrais journalistes comme Isabelle Kersimon dans Figarovox, Rudy Reichstadt sur Conspiracy Watch et Ikhwan Infos furent les seuls avec Bernard Schalscha à se faire le relai de cette littérature écœurante qui n’est pas tombée du ciel dans les présentoirs. Il a bien fallu que les éditeurs jugent utile de l’y proposer, et que les responsables des librairies l’acceptent. […] Là ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes qui pouvaient se procurer la crème de la propagande d’extrême droite. Ces quatre journalistes ne manquèrent pas de nous faire remarquer comment le 33 ème Rassemblement Annuel des Musulmans de France proposa en librairies un florilège de la littérature négationniste et conspirationniste, et Bernard Schalscha insista sur le fait scandaleux que ni Le Monde, ni Libération, ni La Croix n’avaient jugé utile d’en parler, seuls les réseaux sociaux s’en faisant écho ! Les Frères musulmans avaient réuni au Bourget plus de 150 000 personnes, et bien que renonçant in extremis à faire intervenir les prédicateurs les plus sulfureux et obscurantistes de leur mouvance, le prétendant à la nationalité française était évidemment à l’honneur, les tenues dites pudiques étaient de mise, des débats rappelaient à l’assistance la nécessité de s’engager sur les questions politiques et d’autres questionnaient la notion d’ islam français, alors qu’ un vaste espace était consacré aux livres, et pas n’importe lesquels : les ouvrages de Tariq Ramadan et d’ Hassan Al-Banna, son grand-père et fondateur des Frères musulmans, de son père Saïd Ramadan, de Youssef al-Qaradâwî, théologien ultra-fondamentaliste, d’auteurs prônant fermement la charia et incitant au djihad, de Youssef al Qaradawi, prédicateur frériste recherché par Interpol, de l’islamiste libanais Fayçal Mawlawi, de l’ayatollah Khomeini et, the last but non the least, une quantité de livres d’auteurs français de l’ultra-droite antisémite : du négationniste Roger Garaudy au national-socialiste Alain Soral en passant par tous les auteurs publiés par Kontre Kulture, la société d’édition dirigée par ce triste sire.

 Bernard Schalscha expliqua que les internautes avaient rapidement été informés à travers les réseaux sociaux de la place accordée à la lie de l’antisémitisme durant le Rassemblement annuel des musulmans de France, ajoutant : Les lecteurs du Monde, de Libération ou de La Croix, eux, n’en sauront rien, leurs envoyés sur place n’en ayant soufflé mot dans leurs articles respectifs.

Comment douter encore devant la devise officielle des Frères musulmans : Allah est notre ultime but. Le Messager est notre exemple et guide. Le Coran est notre constitution. Le djihad est notre voie. Mourir dans le sentier d’Allah est notre plus grand espoir, et comment se taire après avoir lu Pourquoi j’ai quitté les frères musulmans[1] et avoir compris la stratégie du Tamkine, dont le but ultime est la conquête du pouvoir afin d’établir la société islamique rêvée par les Frères.

Pour le plaisir, rappelons que dans son discours accueillant ce 22 mai le Premier Ministre à l’Université de Tel Aviv, François Heilbronn, Président des amis français de l’Université de Tel-Aviv, fit remarquer au Ministre que l’Université de Tel Aviv, qui accueille plus de 1.500 étudiants de tous les pays et plus de 2.000 étudiants arabes israéliens, était une réponse vivante et constructive aux appels délétères et illégaux du boycott d’Israël.

Alors que l’orateur remerciait Manuel Valls d’avoir clairement déclaré et répété que oui, il y avait l’antisémitisme et il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël, d’avoir fait interdire les spectacles du propagandiste antisémite Dieudonné Mbala Mbala, d’avoir fait interdire et réprimer les manifestations de soutien à Gaza en juillet 2014, devenues très rapidement des manifestations antisémites violentes, le Premier Ministre condamna de nouveau la campagne de boycott anti-israélien, qui selon lui masquait une détestation antisémite : Comment ne pas condamner ceux qui se livrent à cette entreprise de destruction des liens qui nous unissent ? Comment peut-on se dire éclairé, démocrate, et vouloir boycotter le savoir, la recherche, la culture, la création, la créativité… Boycotter, c’est couper les ponts, alors que les nations ont tant à gagner à se parler, à échanger. Et, au fond, derrière ce boycott nous savons bien ce qu’il y a, non seulement la contestation, mais aussi la détestation de l’Etat d’Israël, la détestation d’un foyer juif, et donc des juifs dans leur ensemble.

Mais il prit aussi sans hésiter ses distances avec le vote inique de la France à l’Unesco, ce vote qui nia 3.000 ans d’histoire juive et 2.000 ans d’histoire chrétienne à Jérusalem. Tribune juive nous avait appris à ce propos que c’était Pascale Trimbach, déléguée permanente adjointe de la France auprès de l’Unesco, qui avait voté la résolution de la honte à l’Unesco, cette résolution qui affirma que le peuple juif n’avait aucun lien historique avec Jérusalem, que le Mur des Lamentations, un des murs du Temple mentionné dans le Nouveau testament n’était pas le mur du Temple d’où Jésus avait chassé les marchands et les changeurs qui opéraient dans l’enceinte du Temple de Jérusalem, mais le mur d’une mosquée construite presque 700 ans plus tard. Cette même Pascale Trimbach qui avait été élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 2011, mais fut avantageusement remplacée le 9 mai 2016 par Laurent Stefanini.

Manuel Valls parviendra-t-il à convaincre le chef de l’Etat de renoncer aux accommodements raisonnables que nous avons à maintes reprises dénoncés, et l’Administration le suivra-t-elle ? Tant il est vrai que personne au sein du Gouvernement ne s’oppose aux Frères musulmans en France si ce n’est ce Premier Ministre en disgrâce, relayé par des militants oeuvrant contre l’Islam politique et dénonçant eux aussi la dangerosité des discours de l’UOIF, son but politique, arrivant à faire annuler les meetings de plusieurs prédicateurs en prouvant qu’ils ne conduiraient jamais à l’islam français que notre République persiste à appeler de ses voeux.

Non Tarik Ramadan ne doit pas avoir la nationalité française, et oui, il est urgent, comme l’a demandé Haïm Korsia, de revenir sur la résolution de la honte. Deux objectifs qui supposent qu’on ait du courage et qu’on cesse à tout prix de ménager l’électorat des banlieues et des quartiers.

Représentant la politique de son pays, Manuel Valls à tel Aviv assumait la responsabilité de ces ratés répétés, et nous, nous demandons à voir. Nous restons vigilants.

 Sarah Cattan

[1] Pourquoi j’ai quitté les frères musulmans, Mohamed Louizi, Michalon, Paris, janvier 2016.

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13 Comments

  1. Mr Ramadan devrait être interdit dans le territoire français, sa croisade intellectuelle façon jésuite est une insulte aux fondements de notre nation. Le look policé et le langage conceptuel approximatif pour naïf endoctrinable est tout simplement un abus de confiance.Dehors Mr Ramadan d’une civilisation qui n’est pas la vôtre, les cercles de pensées qui dénaturent le Coran sont votre cimetière.

      • si vous saviez le nombre d’étudiants, brillants, en apparence bien intégrés, qui l’ont placé au panthéon et qui le suivent sur les réseaux sociaux notamment. « Monsieur » est un « intellectuel », il a de très, très solides soutiens. croyez-vous normal qu’il ait encore tenu Tribune dimanche au Bourget, avec en librairie toute la prose haineuse de ses potes. Je le trouve dangereux, provocateur: cest pour ça qu’il est admiré. Lui qui a osé twitter la photo suivante au lendemain des attentats « JE NE SUIS NI CHARLIE NI PARIS: JE SUIS PERQUISITIONNABLE ». Monsieur la victime.
        il doit jubiler en lisant ce matin Besancenot dire que Valls aurait mieux fait à Tel Aviv de s’occuper des territoires colonisés que de s’attaquer aux stations d’essence « occupées ». toutes les occasions leur sont bonnes pour donner libre cours à leurs obsessions.

  2. En attendant, il était au Bourget dimanche dernier, harranguant avec succès 150 000 personnes! Il a prévenu qu’il prendrait les meilleurs avocats, ferait appel auprès de la cour des Droits de l’Homme, bon… tout cela lui prendra un paquet d’années et il ne saura avoir raison. Bien des musulmans le réfutent comme représentant auto-proclamé. A suivre. A surveiller. A combattre.

    • C’est bien ce que je pensais. Ils se servent des règles de notre démocratie pour agir à leur guise, ensuite ils la déclareront caduque et instaureront la charia, la proclamant vœu du peuple. La démocratie étant incompatible avec leur culture.

  3. Tout cela n’est pas anodin. Ramadan saisira la Cour Européenne car il prétendra qu’il n’a pas eu la nationalité parce qu’il est musulman. Ce soir Eric Cantona vient bien de dire dans THE Guardian que si Difier Deschamps n’avait pas sélectionné Benzema et Benarfa, les deux footballeurs c’est en raison de leur origine. Mais oui! Et on s’étonnera si cette déclaration debile enflamme les banlieues. Ramadan sera forcément d’accord avec le grand penseur Éric Cantona.

    • Et en plus il nous faut maintenant discuter de ce que pense et dit Eric Cantona, un type qui a joué au ballon en culotte courte jusqu’à trente ans… Là, on touche vraiment le fond !

      • Il s’est ridiculisé tout seul donc bien sûr qu’il n’y a pas lieu de parler de cela. Je fais remarquer combien Ramadan doit être heureux quand tous ces crétins brandissent l’islamophobie a tout bout de champ.

  4. Tout ce que Tarek dit, il faut bien l’éplucher et le regarder à « la loupe ». En islam, le mensonge est toléré et même la ruse, pour séduire et arriver à ses fins. N’oublions pas qu’il fait partie « des frères musulmans » interdit en Egypte, et cette branche de l’islam est bien radicale. Il a bien l’intention d’installer l’islam radical en France, c’est son seul but. D’ailleurs, quand il dit : »l’islam fait partie de la France », ce n’est pas vrai, bien que l’on compose avec cette dictature politico-religieuse.Ils ne lâcheront RIEN, et ils imposeront LEURS LOIS, d’une manière ou d’une autre. Notre culture en Veillons europe est judéo-chrétienne, rien de plus. D’ailleurs la mentalité des européens est très différente de celle des musulmans.Tarek Ramadan, devrait être interdit en France.

  5. Moi qui suis française de souche je ne comprends pas que l on puisse inviter ce prédicateur qui a une haine contre la France et qui souhaite que la France soit sous la coupe des frères musulmans .il suffit de voir son discours à Bordeaux où d ailleurs il n’espérait pas mieux que la société aille si vite dans ce sens et surtout en France .il n a aucune compassion pour tous les français ,il est antisemite ,antiblanc homophobe… Il a l’art du double langage et les musulmans n’y voient que du feu.c’est un futur hitler avec tout son côté pervers narcissique.il dit même dans ses discours que les musulmans qui sont bien intégrés sont comme les blancs?? Cela veut tout dire .que le gouvernement et les journalistes se réveillent ,il ne fait que de diviser les français ,attisent leur haine pour arriver à ses fins .il ne supporte pas le monde occidental ,et moi je l ai en méprise la plus totale quand on voit qu il est financé par le Quatar et qu il côtoie les hommes les plus radicaux et dangeureux ,ce qu il a réfuté chez bourdin sur rmc.ecoeurant … Même les journalistes sont de son côté merci me Valls , c est quand même le seul à le dénoncer au niveau des politiques . Il faut que l’on soit tous unis face à cet vermine car j ai peur que le passé et les horreurs ressurgissent .

  6. Hier il était l’invité de Jean Jacques Bourdin c’était surréaliste de voir cette tribune ainsi offerte. Et à le regarder et l’écouter, on comprend que son double discours séduise et en même temps on en mesure le danger.

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