Le Prix d’Economie Hugo Ramiceanu pour l’année 2016 a été décerné au Dr. Eli Fischer, fondateur et président du groupe pharmaceutique et cosmétique Dr. Fischer, en reconnaissance de son impact profond sur le développement de l’économie et de l’industrie en Israël, le 20 mai à l’Université de Tel-Aviv, dans le cadre des cérémonies du Conseil des Gouverneurs de l’Université. Il en a fait don à deux doctorantes en médecine.
Le Prix Ramniceanu est attribué chaque année depuis 29 ans pour récompenser les réalisations en Israël dans le domaine de l’économie, de la recherche technologique et du développement. Il a été remis au Dr. Eli Fischer par le Dr. Monique Barel, fille d’Hugo Ramniceanu, son fondateur, industriel dans le domaine du textile considéré comme l’un des plus grands donateurs en faveur de l’Etat d’Israël, en présence du Prof. Klafter, président de l’Université de Tel-Aviv, du Prof. Yaron Oz, recteur, du Prof. Jacob Frenkel, président du Conseil des Gouverneurs et du Prof. François Heilbronn, président des Amis français de l’Université de Tel-Aviv.
Le Prof. Heibronn a rappelé qu’Hugo Ramniceanu fut le premier président de l’Association des Amis français et qu’il avait une vision d’excellence et d’entreprenariat pour Israël, en raison de laquelle le Prix est décerné chaque année au meilleur entrepreneur du pays.
Esprit d’entreprise, excellence et conscience sociale
Le Prof. Klafter a pour sa part souligné que les valeurs de la société Dr. Fisher, esprit d’entreprise, promotion de l’innovation, excellence et conscience sociale étaient en résonnance avec celles de l’Université de Tel-Aviv.
Le Prix été décerné au Dr. Eli Fischer en reconnaissance de son impact profond sur le développement de l’économie et de l’industrie en Israël; des qualités de leadership dont il a fait montre dans la direction de sa société depuis plus de 50 ans; de sa réussite dans la construction et le développement de l’entreprise en un groupe international qui exporte ses produits dans 30 pays à travers le monde; de sa créativité commerciale qui a fait de la marque Dr Fisher le synonyme de produits et traitements fiables et de haute qualité, dans les domaines de la santé, de l’hygiène, des soins oculaires et des soins de la peau; pour sa promotion des valeurs de responsabilité sociale dans les affaires, son esprit humanitaire, notamment son soutien, avec sa défunte épouse Deborah, à une série de programmes philanthropiques pour promouvoir la paix, l’éducation et le bien-être; et enfin son soutien à l’Université de Tel-Aviv dont il est depuis peu membre du Conseil des Gouverneurs.
Le Dr. Eli Fischer, qui s’est déclaré « très fier » de l’obtention de ce prix, a ensuite partagé son expérience et sa vision économique. Diplômé de l’Université hébraïque de Jérusalem et des Universités de Harvard et de Californie aux États-Unis, il a créé sa société en 1965 avec sa femme Deborah, après avoir mis au point un médicament pour traiter le glaucome pendant son doctorat. En 1975, il commença à fabriquer des préparations pharmaceutiques sans ordonnance pour les soins de la peau, notamment pour le traitement des nourrissons. Les produits antiseptiques de la série Polydine, mis au point au moment de la guerre du Kippour, ont aidé les blessés de guerre. En 1982, après dix années de recherches sur les dangers de l’exposition au soleil, il entame la production des produits Ultrasol, premiers du pays et parmi les premiers dans le monde à protéger aussi bien contre les UVA que contre les UVB. En 1993 il créa la chaine de produits cosmétiques naturels Body Shop Israël, qui compte aujourd’hui 45 magasins. La Fondation Deborah Fisher, créée en mémoire de sa femme, fait don de médicaments et d’argent à des organismes de bienfaisance. La société est en outre active dans des organisations d’aide à l’enfance dans le besoin.
« Je suis un scientifique, pas un homme d’affaires »
« Je suis à l’origine un scientifique, pas un homme d’affaires » dit le Dr. Eli Fischer. « Depuis 50 ans je m’intéresse à la biochimie pour tenter de prolonger la vie. Si nous parvenons à ralentir le processus de vieillissement, nous arriverons peut-être à freiner les maladies qui viennent avec l’âge ». Selon lui, l’indépendance de l’Etat d’Israël dépend de son industrie: « Sans industrie, pas d’exportations, et sans exportations pas d’indépendance ». Optimiste sur l’avenir de l’économie israélienne, il pense cependant qu’Israël doit agir vite, en mettant l’accent sur la coopération avec ses amis plutôt que sur la lutte contre le BDS: « La plus grande partie du monde nous est soit favorable, soit indifférente. C’est avec elle que nous devons travailler, et non nous polariser contre les boycotteurs ».
Le Dr. Fischer a fait don du montant de son Prix à Hagar Malcov et Yamit Cohen-Tayar, toutes deux doctorantes en médecine, qui travaillent sur la prévention du mélanome (le cancer de la peau).
La bourse Hugo et Valérie Ramniceanu, remise à la même occasion, a été attribuée à une étudiante nouvelle immigrante en économie, Anna Lerman.
Parmi les lauréats de ce prestigieux Prix ces dernières années on trouve Rami Levy, Bruno Landsberg, président de Sano, le Dr. Yossi Vardi, l’industriel Stef Wertheimer, l’homme d’affaires et industriel Dov Lautman, l’ancien gouverneur de la Banque d’Israël, le Prof. Jacob Frenkel, le président de Check Point Gil Shwed, le président d’El al, le Prof. Israël (Izy) Borowitz, l’ancienne PDG de la Banque Leumi, Galia Maor, le PDG d’Intel Israël, Maxine Fassberg, les fondateurs de Medinol, Kobi et Judith Richter et les créateurs et développeurs de la société WAZE: Noam Bardin, Uri Levine, Ehud Shabtai et Amir Shinar.
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