L’image du policier courageux, faisant face à des casseurs ayant incendié une voiture de police à Paris, a détruit l’opération de communication anti-police que ses agresseurs entendaient produire. Décryptage.
Le policier qui a encaissé les coups des casseurs, aux côtés de sa voiture en flamme est plus qu’un professionnel. Ce qui s’est passé ce mercredi, quai de Valmy, à Paris, autour de l’attaque d’un véhicule de police par des casseurs est d’abord et avant tout une bataille de communication. Bataille perdue par les casseurs, mis en déroute par le comportement héroïque d’un policier anonyme.
Commençons par rappeler l’essentiel : avant d’être information, toute image portée dans la sphère publique est émotion, donc affaire de communication politique. Créer une image, conforme à ses objectifs, c’est faire de la politique. Les casseurs d’aujourd’hui, plus que leurs prédécesseurs des années 70 et suivantes, sont aussi des spin-doctors. Des Karl Rove de la destruction. Des Jacques Pilhan de la haine. Des Jacques Séguéla de la casse. Dans cette optique, à l’ère du triomphe du tout image et des réseaux sociaux, attaquer une voiture de police, et ses occupants avec, de la manière la plus brutale, la plus déterminée, c’est d’abord et avant tout créer une image destinée à satisfaire les exigences de sa communication politique.
Les images de l’agression des policiers, quai de Valmy à Paris, montrent que les casseurs, à aucun moment, en aucune façon, ne s’en prennent aux journalistes ou amateurs qui filment ou photographient l’événement. Au sein de cet espace de violence, ceux qui saisissent l’image sont à leurs yeux comme des objets neutres. Et pour cause, ce sont eux qui vont populariser l’évènement, lui conférer sa dimension politique, par sa diffusion, sur les réseaux sociaux, puis sur les chaines info, puis dans les 20h des grandes chaines historiques, puis dans la presse quotidienne du lendemain, nationale ou régionale.
A la fin du cycle, tous les Français, toutes générations confondues, auront vu l’image en question. Auront été confrontés à la manifestation de la plus extrême brutalité. La violence. La haine. La peur. Le tout dans le dessein d’opposer, cliver, fracturer… Que naisse et s’épanouisse dans le pays une haine par rétorsion, autorisant une répression qui elle-même appellera encore davantage de violence, suscitant ici et là, auprès des esprits faibles, de nouvelles vocations de casseurs, générant un engrenage porteur de tous les dangers.
L’image de cette voiture de policiers brûlée, ce n’est qu’une étape dans une stratégie de communication politique qui vise à générer le chaos, suprême objectif des casseurs.
Cette image est vraie. Mais elle est aussi une illusion. Combien, parmi les 65 millions de Français, s’identifient à ces casseurs ? Quelques centaines de personnes, tout au plus. Et si l’on veut bien ne pas céder à la seule émotion, piège tendu par l’invention de cette image, on peut alors ramener l’événement à sa dimension politique réelle : certes, attaquer une voiture de police dans le but de s’en prendre à l’intégrité de ses occupants est un acte grave. Mais ce fait a été commis par les éléments les plus extrémistes d’une extrême minorité. La réalité d’une image ne dispense pas de réfléchir quant à la réalité politique qu’elle porte. Les casseurs voulaient montrer que la haine de la police conduit désormais à des situations de troubles insupportables. Et force est de constater que des militants politiques, actifs sur les réseaux sociaux, se sont chargés de relayer pour eux ce message politique, à commencer, entre mille exemples, par les animateurs et militants du compte Twitter du “Camp d’été décolonial”, qui paraissent ignorer que la guerre d’Algérie n’est plus depuis 1962, “Tout le monde déteste la police” disent-ils. A ce niveau d’irresponsabilité politique, l’idiot utile devient le malfaisant utile.
L’image du policier vaillant et flegmatique
efface celle de la voiture en flammes
Dès lors, la question se pose : comment casser la communication des casseurs ? Comment empêcher que le mensonge politique d’une image, inventée par des manipulateurs experts en communication, ne finisse par devenir vérité ?
C’est ici que les casseurs du quai Valmy ont raté leur coup. Que leur opération de communication s’est retournée contre eux. Pourquoi ? Parce que l’image du policier vaillant, sortant du véhicule en feu, portant la main à son arme de service avant de décider de ne pas la sortir de son étui, parant les coups de matraque élastique qui lui étaient portés, affichant un sang-froid extraordinaire, refusant de céder au piège qui lui était tendu, cette image-là, celle du courage indomptable, a effacé l’image de la voiture en flammes.
https://youtu.be/SrPd9qLVhio
Il n’est pas inintéressant de noter la chronologie de l’histoire de l’attaque à travers l’apparition des images. Des premières photos apparues sur le réseau social Twitter, montrant une voiture de police en feu, puis celle des casseurs saisie de folie furieuse, à celle du policier opposant un flegme inébranlable à ses agresseurs. A la première communication, qui faisait l’affaire des casseurs, en a succédé une autre, qui a effacé la première. Les casseurs, et leurs supporters plus ou moins revendiqués, entendaient montrer que la police est le problème, pas la solution, et voilà qu’un policier, à lui-seul, est venu démontrer le contraire, à force de sang-froid et de maitrise. D’où le succès de l’image de ce policier, colossal et marmoréen, rassurant et apaisant, encaissant sans broncher les coups les plus sauvages, image partagée depuis quelques heures à l’infini sur les réseaux sociaux.
Présente sur place, une journaliste du Monde raconte qu’un homme (se présentant comme ex-secouriste Nuit debout) ayant estimé qu’il était de son devoir de porter secours à l’un des policiers blessés dans l’incident, a été à son tour victime de la violence des casseurs, ces derniers le frappant en lui disant “Tu aurais dû le laisser crever”. C’est qu’en portant secours à la victime, manifestant de l’empathie envers un policier, ce jeune homme ruinait aussi, de fait, la communication des casseurs. Porter secours à un policier, c’est reconnaitre son humanité, ce que nie les casseurs, qui entendaient que les journalistes et autres témoins de la scène se contentent de la répercuter à l’infini.
Il est heureux que ce soit ce policier-là, avec ce caractère-là, à cet instant-là, qui se soit trouvé dans cette voiture attaquée. Cette incarnation d’héroïsme républicain, indomptable et indestructible, a détruit l’image de toute-puissance qu’entendait imposer les casseurs. Une émotion, positive, en a chassé une autre, négative. C’est la non-violence du policier qui a triomphé, là où la police est accusée depuis des semaines d’être synonyme de violence. Au final, c’est ici que se mesure la défaite des casseurs. Des millions de Français s’identifient désormais au policier inflexible et ils n’ont pas envie de rompre le lien noué lors des événements de l’an passé. Les casseurs ont perdu plus qu’une bataille de communication. C’est une défaite morale définitive. Et une nouvelle victoire de l’esprit du 11 janvier.
Bruno Roger-Petit
Les vrais fils du peuple et défenseurs de la République et de la paix sociale ce sont les policiers ! Les vrais fascistes sont en face qu’ils soit rouges, bruns ou verts.
Contrairement à ce que vous écrivez, en Mai 68, ce sont les CRS et les gardes mobiles – qui sont des militaires – qui ont attaqué les étudiants de la Sorbonne et non l’inverse. Certains d’entre eux avaient gardé, en 1941, les camps d’internement de DRANCY – où était ma mère – et de Beaune-la-Rolande et de PITHIVIERS – où était mon père-. Les mêmes avaient, face à eux, les descendants des déportés survivants et des Résistants qui ont libéré PARIS entre le 19 et le 25 Juin 1944. d’où le fameux slogan : CRS SS. Nos policiers actuels n’étaient même pas conçus par leurs parents à l’époque et ont, héroïquement défendu les victimes des nazislamistes au Bataclan. Vive la Nouvelle Résistance Populaire dont nous nous réclamions alors, et qui est d’actualité face à ces nazis verts – le vert du drapeau islamique intégriste-.