Les dirigeants israéliens ne commentent jamais les «liquidations» importantes. Au lendemain du Yom Haatsmaout, les fêtes commémorant le 68e anniversaire de la création de leur pays, ils ne dérogent pas à la règle et refusent de prononcer le moindre mot à propos de la mort de Mustafa Badreddine, 55 ans, chef de la branche militaire du Hezbollah, pulvérisé dans la nuit de jeudi à vendredi par une frappe précise. Celle-ci visait une base de la banlieue de Damas où réside une partie des troupes de l’organisation chiite libanaise opérant au côté de l’armée de Bachar al-Assad.
Vendredi après-midi, le Hezbollah n’avait pas encore accusé l’«entité sioniste» d’être à l’origine de l’assassinat ciblé. Mais les radios et télévisions liées à cette organisation ainsi que plusieurs de ses élus au Parlement libanais ne se sont pas privés de le faire, promettant entre autres que «les comptes se régleront plus tard car nous sommes dans une guerre ouverte avec l’ennemi sioniste».
Symbole significatif : Mustafa Badreddine a été enterré dans un petit village de la banlieue de Beyrouth, à côté de la tombe d’Imad Moughniyah et de son fils Jihad. Le premier était le prédécesseur de Badreddine. Il a été «liquidé» en février 2008 par l’explosion d’une bombe placée dans le repose-tête et sous le siège conducteur de son 4×4, lui-même parqué dans un quartier hautement sécurisé de la capitale syrienne. On sait depuis lors que l’opération a été menée conjointement par le Mossad et par la CIA.
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VIDEO : Funérailles de Mustafa Badreddine
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