Manifestation réalisée sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
À l’occasion de Yom HaShoah, date retenue par l’État d’Israël pour la commémoration en mémoire des victimes de la Shoah et des héros de la Résistance juive pendant la Seconde Guerre mondiale, se déroule une lecture publique ininterrompue de 24 heures, de jour comme de nuit.
Des 76 000 noms inscrits sur le Mur des Noms, seront prononcés, un à un, les noms des personnes déportées de France par les convois n° 1 à n° 31 ainsi que les noms inscrits sur les listes 90 et 91.
Quelque 200 personnes, anciens déportés, parents, bénévoles, enfants… liront à tour de rôle, à partir des listes issues du Livre Mémorial de la Déportation de Serge Klarsfeld, (éd. Association des FFDJF), les noms de « ceux dont il ne reste que le nom » (Simone Veil)
Intégralement filmée, cette lecture est retransmise en direct sur le site du Mémorial de la Shoah.
Une application permettant de faire apparaitre la photo de la personne dont le nom est lu ainsi qu’une brève biographie est également disponible. Véritable aide à la lecture, cette application sera projetée sur grand écran lors de la cérémonie, et sera paramétrable par chacun selon ses besoins. Afin d’enrichir cette application avec les photos manquantes des 76 000 personnes déportées de France, le Mémorial organise une collecte de documents d’archives pendant 24h, tout au long de la cérémonie.
En parallèle de la lecture des noms est organisée une série de manifestations commémoratives et éducatives.
Entrée libre – Parvis du Mémorial.
Et aussi sur l’emplacement du Vel d’Hiv :
BHL: Yom Hashoah. “Et me voici, comme chaque fois, plus peut-être que les autres fois, contraint de réexpliquer pourquoi cette commémoration est, non seulement pour les juifs mais pour le monde, un devoir essentiel.
Ne faut-il pas, demandent certains, laisser les morts enterrer les morts et l’oubli, le bon oubli, cicatriser les blessures du passé ? Oui, bien sûr, il le faut. Oui, bien sûr, il est toujours bon de laisser les morts enterrer les morts. Et je dirai même qu’il n’y a pas plus juif, pas plus conforme aux commandements de la Torah, que cette injonction évangélique d’enterrer vite, une fois pour toutes, les morts. Sauf… Oui, sauf quand ce sont des morts qui ne sont, justement, pas enterrés. Sauf quand ce sont des morts dont le mourir même impliquait qu’il fût sans tombe ni mémorial. Sauf quand ce sont des morts dont la mort fut programmée pour être une mort sans trace, sans vestige et donc, j’y insiste, sans sépulture. Alors, il appartient aux vivants d’être les tombeaux vivants de ces morts. Et alors, par exception, il est du devoir des survivants, et des enfants des survivants, de porter en eux le souvenir de ces pères qui auront, à jamais, l’âge de leurs enfants.” 4 mai 2016