La société israélienne sPark lance sa solution à Paris. La start-up se propose de réduire de moitié le temps pour trouver une place.
La « fée du parking » débarque en France. Depuis quelques jours, l’application Polly est disponible sur les App Stores en français. Elle a été développée par la société israélienne sPark, qui l’a déjà lancée à Tel-Aviv et Jérusalem. Paris est sa première ville hors Israël. « Il existe une légende urbaine, explique Zohar Bali, cofondateur de sPark. Il est tellement difficile parfois de trouver une place de parking que, quand on en trouve une, on dit que la “fée du parking” est passée par là. Nous avons nommé cette fée Polly ! » Et avec sa solution, la start-up s’engage à diviser par deux le temps pour trouver une place : à Paris, la durée moyenne est de vingt minutes. Polly propose une solution en dix minutes, soit dans la rue, soit dans un parking. « Les solutions qui existent ne sont pas efficaces : le temps qu’une application vous indique qu’une place est libre, elle a déjà été occupée », note Zohar Bali. De fait, le marché évolue plus vers les places disponibles en parking. « Mais 80 % des gens préfèrent, si possible, une place dans la rue. »
Calcul de probabilités
SPark a donc adopté une démarche différente, basée sur la prédiction. En arrivant dans une nouvelle ville, la société cartographie l’ensemble des rues. Comme les Google Car, ses véhicules – des vélos – prennent en photo les rues, et en particulier les places de stationnement. Toutes les données – localisation, heure, jour, emplacements disponibles – sont alors entrées dans une base qui nourrit un algorithme de prédiction. Tel jour, dans telle rue, l’utilisateur se verra alors attribuer une probabilité de trouver une place. En renseignant son parcours d’un point A à un point B, il saura s’il a des chances de trouver un emplacement sur le trajet. Quand il arrive au terme des dix minutes, il se verra proposer le parking payant le plus proche. « Notre leitmotiv, c’est la simplicité. A chaque étape, l’utilisateur est complètement guidé », ajoute Zohar Bali.
Bientôt à Nice ?
SPark a déjà levé 1,5 million de dollars, notamment auprès du fonds Terra Venture Partners. Il a choisi la France comme deuxième marché car « les problèmes de stationnement y sont aussi importants qu’en Israël, les Français sont ouverts aux nouvelles technologies, l’écosystème est de qualité et les pouvoirs publics ont pleinement collaboré », selon Zohar Bali, notamment en partageant certaines données. Après Paris, Polly pourrait être lancée dans d’autres villes hexagonales, comme Nice.
La start-up travaille déjà à la monétisation de l’application. Le service restera gratuit mais pourrait être embarqué dans d’autres services (un site de réservation de restaurant, un grand magasin…), qu’il ferait payer. Autres voies de développement : proposer le service en marque blanche à des villes ou encore des options supplémentaires à l’utilisateur.
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