L’ÉNIGME AMÉRICAINE
J’ai du mal à comprendre ce qui se passe aux États-Unis et je ne parle même pas des élections avec un candidat que personne n’arrête et sur lequel personne n’aurait parié un dollar il y a quelques mois. Non, ce qui est paradoxal aux États-Unis c’est à la fois la situation économique du pays et son marché boursier.
PLEIN EMPLOI OU RALENTISSEMENT ?
Commençons par l’économie. Ça fait des mois que l’on nous parlait d’une récession qui ne venait pas et voilà que tout à coup les chiffres de croissance du premier trimestre montrent un essoufflement. Et une première question : comment un pays qui, apparemment, est dans une situation du plein-emploi, peut-il provoquer autant de craintes de ralentissement ? Un paradoxe qu’on retrouve dans les discours de la Banque centrale américaine qui nous explique d’un côté que tout va bien mais de l’autre qu’elle ne peut pas remonter les taux car tout ne va pas si bien. Des explications à ce paradoxe ? Aucune qui soit satisfaisante. Certes la croissance ce n’est pas que la consommation des ménages, c’est aussi l’investissement et les exportations, mais on a quand même du mal à y voir clair.
UNE ÉQUATION IMPOSSIBLE À RÉSOUDRE
Rajoutez à ça des entreprises dont les profits diminuent, de façon significative pour certaines, et une Bourse qui est presque au plus haut, et vous retrouvez un des mots favoris d’Alan Greenspan, l’ancien patron de la FED, un conundrum. Une énigme impossible à résoudre. Et donc une situation qui devrait évoluer… Quand on n’arrive pas à résoudre une équation, c’est parfois qu’un des paramètres doit être changé. Et c’est en cela que la période que nous allons vivre dans les mois qui viennent va être passionnante : soit l’économie repart après un petit trou d’air, entraînant les profits des entreprises et justifiant les valorisations boursières élevées. Soit l’économie est vraiment entrée dans une phase de ralentissement, les profits des entreprises continueront à baisser et la Bourse ne pourra pas longtemps résister uniquement grâce aux liquidités des banques centrales. C’est une des plus belles énigmes du moment.
LA DISTRIBUTION DES CADEAUX
a commencé. À un an des élections, confronté à une popularité dramatique, Hollande veut soigner sa clientèle. Après l’annonce des augmentations de salaires pour les fonctionnaires, voici venue la prime pour les enseignants. Il envisagerait même des baisses d’impôts. Une nouvelle suppression de tranches d’impôts sur les revenus pour qu’on passe de 52% des ménages à 60% qui ne paient pas l’IR et qu’on ne soit plus que quelques centaines de milliers à alimenter la machine ? J’attends avec impatience la nouvelle « prime à la casse » pour les manifestants « anti-loi El Khomri ».
DU CÔTÉ DES MARCHÉS
ça secoue. Ce matin gros coup de mou en Asie. Le yen caracole toujours à la hausse, étouffant le Nikkei. Le dollar poursuit sa chute avec un euro qui se rapproche des 1.15. Et la vedette de ce début d’année, c’est l’or qui a atteint les 1300 dollars et remporte tous les suffrages des fonds spéculatifs. Attention volatilité en perspective !
TORSE NU
Le nouveau mannequin torse français s’appelle Jean Marc Janaillac, ex-patron du groupe de transports Transdev. Il succède à Alexandre de Juniac. Salaire raisonnable mais importante prime à la chemise.
LE DRAME DU JOUR
Zlatan Ibrahimovic pourrait ne pas prolonger son contrat au PSG qui se termine au mois de juin.
LA BONNE NOUVELLE DU JOUR
40 ans après , la Fièvre du samedi soir va revenir en comédie musicale. En février 2017. Avec Fauve, la vedette de « Danse avec les Stars ». Vivement l’hiver.
UN MONDE ÉTRANGE
On peut se bourrer la gueule pendant 12 ans au pastis et vendre des centaines de milliers de disques et toucher 1.4 million d’euros en vendant des bandes dessinées.
LA LOI EL KHOMRI À L’ASSEMBLÉE
Il ne reste plus grand-chose de la loi El Khomri. Ce devait être la libération tant attendue des contraintes absurdes du code du Travail. Il ne reste que des mesurettes qui vont se faire massacrer à l’Assemblée. Encore une réforme avortée dans un pays qui en a cruellement besoin.
NON MAIS OUI
Les actionnaires ont dit non. Non aux 7.2 millions d’euros de rémunération de Carlos Ghosn pour 2015. Mais il les touchera quand même. Ce vote n’est que consultatif. On n’a pas fini de parler des salaires des patrons. ET pas seulement en France. Le plus gros fonds souverain du monde, le fonds norvégien, envisage de se battre pour limiter les rémunérations des patrons des groupes dans lequel il investit.
LE PATRON DE LA SEMAINE
À revoir en podcast. Le patron des 6-11 ans avec les Zinzins de l’espace ou Oggy. Marc du Pontavice cartonne ( jeu de mots: cartonne: cartoon) dans l’animation avec son groupe Xilam coté en Bourse. Interview intéressante et sans langue de bois.
Voilà, c’est tout !
Bonne journée,
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