Il existe “un sentiment fort dans la région…que nous devons mettre de côté les animosités et nous concentrer sur nos intérêts mutuels et travailler de concert” pour combattre la menace jihadiste, a déclaré le général Yair Golan, chef d’état major adjoint de l’armée israélienne.
Il a évoqué “un niveau sans précédent de coopération” dans le domaine des renseignements.
“Mais il s’agit de coopération entre agences et je ne parlerai pas de réconciliation entre les peuples”, a ajouté M. Golan lors d’une conférence de presse pour les journalistes étrangers.
L’Egypte et la Jordanie sont les seuls pays arabes à avoir signé des traités de paix avec Israël, mais les relations restent tendues, notamment en raison du soutien de ces pays à la cause palestinienne.
En mars, un député égyptien avait été renvoyé du Parlement après avoir été vu avec un diplomate israélien lors d’un diner à son domicile.
Les jihadistes présents dans la péninsule du Sinaï égyptienne, frontalière avec Israël, ont fait alliance avec l’EI, qui contrôle des parties de l’Irak, de la Syrie ainsi que de la Libye.
La Jordanie qui est frontalière d’Israël, de l’Irak et de la Syrie, lutte depuis des années contre ses extrémistes locaux et fait partie de la coalition américaine qui mène des frappes aériennes contre l’EI.
M. Golan a répété qu’Israël contrôlera avec une extrême vigilance la mise en œuvre par l’Iran de l’accord sur le nucléaire conclu avec les grandes puissances l’année dernière.
L’Iran soutient le Hezbollah libanais dont la capacité militaire renforcée inquiète Israël, selon M. Golan.
Il assure que cela pourrait provoquer une “véritable guerre” qui ne serait selon lui “pas limitée au Liban” et qui entraînerait une réplique sévère d’Israël.
Selon lui, en raison de la présence de combattants du Hezbollah dans des zones peuplées de civils, “il est impossible d’éliminer cette menace sans causer des dommages importants aux infrastructures libanaises et aux habitations”.
“Si on compare cette situation à ce que nous avons connu dans le passé, il s’agit sans aucun doute de la menace la plus grave qui ait jamais pesé sur notre pays”, précise M.Golan.
En 2006, Israël et le Hezbollah ont mené une guerre au Liban qui a causé la mort de près de 1.200 Libanais, principalement des civils, et d’environ 160 Israéliens, militaires pour la plupart.
Des experts estiment toutefois que le déploiement par le Hezbollah de milliers de combattants en Syrie a limité sa capacité à mener une attaque contre Israël.
Pourquoi Israël coopère t-il avec l’Égypte, alors que parallèlement cette dernière essaye de tuer notre mémoire en proposant et votant à l’UNESCO des résolutions définitivement antisémites ?
J’espère bien que les dirigeants israéliens ont la sagesse de ne pas accorder toute leur confiance à ces partenaires ponctuels.