Argentine : premier mariage juif célébré entre deux femmes

Le 10 avril, deux femmes se sont mariées dans une synagogue de Buenos Aires, marquant le tout premier mariage juif d’un couple de même sexe en Amérique latine.

Crédit  Ricardo Vidal pour Clarin.com
Crédit Ricardo Vidal pour Clarin.com

C’est une première historique en Amérique latine. En Argentine, Romina Charur et Victoria Escobar, deux femmes de confession juive, se sont unies dans une synagogue du quartier de Belgrano à Buenos Aires.

Ensemble depuis 7 ans et mariées civilement depuis 2014, ces deux femmes ont toujours désiré se marier selon le rite judaïque. Une cérémonie permise par la décision du centre communautaire NCI-Emanu El.

Un mariage appuyé par
plusieurs institutions juives

Accueillant l’unique synagogue du mouvement juif conservateur de Buenos Aires, ce centre avait approuvé à l’unanimité l’organisation d’un mariage religieux entre Romina et Victoria, lors d’une assemblée réunie le 21 mars. Le centre  NCI-Emanu El avait relayé cette nouvelle le 6 avril, saluant « un pas majeur vers la reconnaissance totale des droits religieux pour tous les membres de la communauté. »

Cette décision suit les directives du Committee of Jewish Law and Standards de l’Assemblée Rabbinique du mouvement conservateur qui, en 2006, s’engageait pour favoriser « l’établissement de relations d’amour et d’engagement pour les gays et les lesbiennes juifs ». Des indications spécifiques pour les mariages de couples de même sexe avait même été déposées par le comité en 2012. A noter que l’homosexualité est encore l’objet de débat au sein de la religion juive. En effet, alors que le judaïsme orthodoxe continue de la considérer comme un péché, les branches conservatrices et réformistes ont emprunté la voie de l’inclusion.

L’approbation à l’unanimité de la cérémonie par le NCI-Emanu El était également félicitée par l’association LGBT Judios Argentinos Gay (JAG), membre du même réseau d’institutions juives. Celle-ci célébrait alors cet « évènement fondateur dans la vie communautaire », en espérant que « la décision prise par NCI-Emanu El incitera d’autres communautés en Argentine et en Amérique latine à suivre leur exemple car « c’est le premier pas pour construire une société plus juste, équitable et ouverte. »

Romina Charur : « C’est un jour
historique et un rêve qui se réalise »

Le mariage religieux de Romina et Victoria fut célébrée le 10 avril par la femme rabbin Karina Finkielsztein. Pour Romina, cet événement marque :

Un jour historique et un rêve qui se réalise. La cérémonie était belle, encore plus que ce que nous attendions, et nous avons pu partager ce moment avec nos familles, nos amis, et les membres de la communauté (juive, ndlr). Que tous ceux qui le désirent puissent former un couple et une famille juive, comme nous.

À l’issue de la cérémonie, les deux épouses ont conjointement cassé le traditionnel verre, un rite habituellement confié à l’époux. Les deux femmes disposent désormais de la ketouba, le contrat de mariage juif, et envisage d’avoir un enfant qu’elles élèveront dans la tradition juive.

Par cette cérémonie, l’Argentine confirme à nouveau son statut de précurseur concernant les droits LGBT. Pour rappel, le pays était le tout premier territoire du continent américain à légaliser le mariage des personnes de même sexe en 2010.

Source tetu.com

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2 Comments

  1. On oublie que la bénédiction donnée de mariage ( comme le premier verset de la bénédictio des levites) n’est qu’un souhait de fécondité (berekh = entregenoux comme pour les matriarches). La parthénogenèse n’existe pas chez l’homme. Pure parodie donc. Or le lévitique ch 18 ( juif, lui ?) dit bien que c’est à cause de ces déviances des autres peuples et autres mascarades que le peuple hébreu a eu le droit moral de les évincer et de prendre leur terre. Pseudo-rabbine, pseudo- bénédiction prétendue « religieuse ». Pseudo couple marital. Illusionnisme. Elles auraient dû n’être cantonnées qu’à leur « mariage » de reconnaissance civile. Vanité de vanité. l’Ecclesiaste avait vu juste

  2. Il y a des gens qui s’accrochent au judaïsme par respect pour leurs ancêtres, et pour ne pas couper un lien. Ils veulent se déplacer, mais prennent un train qui ne va pas où ils veulent aller. Ils trouveront toujours un prètre pour les flatter, mais ils font une confusion. C’est le terme qui qualifie cette union dans la Thorah.

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