L’homme sorti du chapeau.
Des interrogations sur Mohamed Abrini.
Pour commencer, les circonstances de son arrestation ne sont pas claires. Il est introuvable depuis des jours et recherché dans les communes bruxelloises, puis soudainement localisé.
Alors que son ami proche, Salah Abdeslam a été arrêté le vendredi 18 mars à Molenbeek et que les communes de Bruxelles sont ratissées, le belge d’origine marocaine de 31 ans n’est interpellé que vendredi dernier lors d’une discrète opération de police dans la commune bruxelloise d’Anderlecht.
Le parquet fédéral belge confirme dans un court communiqué que c’est bien le troisième homme de l’aéroport de Bruxelles et qu’il a été confronté aux résultats de diverses expertises. Nous ignorons tout de ces expertises effectuées avec une si soudaine rapidité.
Il reconnaît immédiatement être l’homme au chapeau.
Pour un terroriste déterminé et qui s’est caché pendant de nombreux jours, l’immédiate déclaration de culpabilité est surprenante.
Mais plus surprenantes encore sont ses déclarations.
Il se serait débarrassé de son blouson clair dans une poubelle, mais aurait vendu son chapeau. A qui et comment ? Mystère.
En cavale, alors que les caméras de surveillance trace son parcours, il prend le temps de vendre son chapeau.
Il a joué un rôle de support.
« Il n’était pas désigné ou ne s’est pas désigné comme kamikaze » précise Jacques Poinas, ex-chef de l’unité de coordination de lutte antiterroriste.
Il avait probablement quitté Paris avant les attentats de novembre ce qui a contraint Salah Abdeslam à improviser un retour à Bruxelles avec des amis plus que des complices.
Le rôle de Mohamed Abrini dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris reste flou.
Sa famille, et surtout son père, qui ne lui pardonnent pas sa dérive et d’avoir entraîné son frère cadet Souleymane en Syrie où il a été tué à 20 ans en 2014, assurent que le soir du 13 novembre 2015 Mohamed Abrini était à Bruxelles.
Les nouveaux attentats prévus à Paris auraient eu lieu à Bruxelles en mars 2016 par défaut et dans la précipitation.
La présence de Mohamed Abrini aux côtés de Salah Abdeslam laisse cependant à penser qu’il a joué un rôle dans ces attentats puisque son ADN a été retrouvée « dans différents endroits », dont la planque rue Max Roos à Schaerbeek, selon le parquet belge.
C’est de cet appartement qu’étaient partis les terroristes le 22 mars 2016.
Davantage connu pour être un voleur qu’un djihadiste en puissance.
D’un caractère plus introverti que Salah Abdeslam, pour plusieurs habitants du quartier, Mohamed Abrini, connu pour des condamnations pour vols avec violence, était plutôt du genre à aider les amis qu’à devenir un terroriste.
Rappelons qu’à la diffusion de la photo du troisième homme dans l’aéroport avec son caddy, on nous l’avait présenté comme l’artificier.
Or, il s’avère qu’il n’est pas plus artificier que kamikaze.
Les hypothèses et les interrogations restent nombreuses.
Mohamed Abrini a-t-il été « donné », se sentait-t-il piégé comme un rat, sans soutien ni possibilité de fuite et a-t-il négocié sa reddition avec la police ?
Le parquet fédéral belge a confirmé l’arrestation de cinq autres suspects.
Cinq autres personnes ont été interpellées vendredi lors du coup de filet et parmi elles, figure Oussama Krayem, également connu sous le nom de Naïm al Hamed, un syrien de 28 ans, en fuite et considéré comme « très dangereux » selon un avis de recherche de la police française.
« L’enquête se poursuit activement afin de vérifier si Oussama Krayem est ou non la seconde personne qui était présente lors de l’attentat de la station de métro Maelbeek » a déclaré Thierry Werts, le porte-parole du parquet belge.
Oussama Krayem a été filmé dans le complexe City2, à Bruxelles, lors de l’achat de sacs qui servirent lors des attentats à l’aéroport de Bruxelles National.
L’instruction sur les attentats du 13 novembre 2015 a pu mettre en évidence que c’est au moyen d’un véhicule loué par Salah Abdeslam, qu’Oussama Krayem a été pris en charge le 3 octobre 2015 à Ulm, en Allemagne, et ramené en Belgique.
Pascale Davidovicz
C’est vrai que ces soudaines révélations sont très étranges.
Je dirais plus que louches!
Étranges et plus que louches. Pascale Davi vous avez devancé le Huffington qui se pose les mêmes questions.
Tout cela ressemble vraiment a de L enfumage. Le premier qui tout d’un coup veut collaborer avec la justice française. Son pote qui a vendu son chapeau ça c’est vraiment extravagant lorsqu’on est en cavale et qu’on prend le temps de vendre son chapeau. Un Panama au moins. Lui aussi va tout dire. Bande de pieds nicquelés. A l’image de Jawad qui “rend service”. Ce sont des sous-mains. Mais derrière. Qui? Qui tapi prêt à frapper encore plus fort. Heureux ceux qui acceptent de croire qu’on a arrêté les “cerveaux”.
franchement je ne vois pas ce qu’il y a de “louche”. Il peut aussi raconter quelques conneries aux enquêteurs, non ?