L’Université de Californie condamne l’antisionisme

Pour faire face à des incidents de plus en plus fréquents, l’Université de Californie a décidé de condamner l’antisionisme tout autant que l’antisémitisme.

Tammy Rossman Benjamin - Crédit Youtube
Tammy Rossman Benjamin – Crédit Youtube

“C’est un jour important pour les étudiants juifs de Californie” déclare l’initiatrice du mouvement, Tammi Rossman Benjamin. Cela fait maintenant plus d’un an que la jeune femme se bat pour que l’Université de Californie prenne le parti d’inclure l’antisionisme comme forme de discrimination, au même titre que l’antisémitisme. Les groupes pro-israéliens félicitent l’initiative prise le 23 mars, qui permettra de protéger les étudiants juifs contre les attaques antisémites déguisées en propos antisionistes durant les manifestations.

Dans le dictionnaire, l’antisémitisme se définit comme le racisme à l’encontre des juifs. L’antisionisme, quant à lui, est l’opposition au “mouvement politique et religieux visant à l’établissement puis à la consolidation d’un État juif en Palestine”.

Les opposants à cette décision, dont 250 professeurs d’université signataires d’une lettre ouverte, il s’agit d’“une menace pour la liberté d’expression, de l’enseignement, de la recherche et du débat sur le mouvement sioniste et de l’histoire compliquée de la création de l’État d’Israël”. Mais la décision de l’Université est ferme et sans appel. La diabolisation d’Israël, l’application de double standards à l’égard de l’État hébreu ainsi que sa délégitimation seront dès à présent considéré comme autant de manifestations de formes d’antisémitisme. “Un mouvement d’intolérance qui n’a pas sa place à l’Université de Californie”, selon la direction.

Confusion entretenue

Dans leur lettre ouverte, les étudiants expliquent leur point de vue : “Il faut qu’une différence soit établie lorsqu’un débat politique sain franchit la ligne rouge en dégénérant dans la haine anti-juive, le sectarisme et la discrimination sous couvert de ce qui pourrait être une critique légitime d’Israël qui nie à ce pays le droit d’exister”.

Dans certains discours sur les campus californiens, le terme de “sioniste” a remplacé le terme de “juif”.  Beaucoup de manifestants entretiennent une confusion volontaire entre juifs et sionistes, espérant échapper aux foudres de la loi qui pénalise les propos antisémites. Un terme peut donc en cacher un autre.

Source  nouveaumondemagazine.com

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