Les 12 nouveaux épisodes de la série israélienne seront diffusés sur Canal + Séries à partir du 22 mars à 20h50.
Le succès mérité des séries israéliennes
Depuis une dizaine d’années, les séries made in Tel Aviv font preuve d’une belle créativité qui surprend et séduit. Il y a d’abord eu Be Tipul d’Hagai Levi, en 2005, fiction psychologique qui a inspiré In Treatment – En analyse, avec Gabriel Byrne. Puis Hatufim (2010), à l’origine de Homeland. Et, après la saison 1 de Hostages, en mars 2014, Canal + a diffusé récemment False Flag, qui revisitait brillamment la série d’espionnage. «Nous sommes un peuple de storytellers, expliquait l’an passé Keren Shahar, de Keshet, société de production et distribution, au Figaro Madame. Si l’on a vendu autant de séries originales et de remakes, c’est en raison de leur qualité d’écriture. Ici, on n’a pas les moyens de produire des séries à grand renfort d’action et d’effets spéciaux». Une économie de moyens aux effets bénéfiques!
Un synopsis inédit
Dans la première saison d’Hostages, des ravisseurs, menés par un ancien flic de haut vol, prennent en otage la famille d’une chirurgienne chargée d’opérer le président de la République. Sa mission: faire en sorte que l’homme décède durant l’intervention en échange de la vie des siens. Au fil des épisodes, haletants, on découvre que l’épouse du kidnappeur, en attente de greffe de moelle osseuse, est sur le point de mourir, et qu’elle n’est autre que la fille du chef de l’Etat. Le véritable plan est de faire passer ce dernier pour mort afin de dissimuler son enlèvement…
Un inconfort excitant
On pense pouvoir imaginer la suite sans mal, comprendre enfin les motivations des personnages mais, et c’est là tout le charme des séries israéliennes, elles nous entraînent toujours là où l’on ne s’y attend pas. Cet inconfort s’avère particulièrement excitant pout le téléspectateur. Pas le temps de prendre ses marques, le suspense et l’action rebondissent, de nouvelles perspectives se dessinent avant de se révéler à nouveau erronées. Mais, maligne, la série reste fidèle à son titre puisque une nouvelle prise d’otages, avec d’autres enjeux, est au cœur de cette saison.
«L’exotisme» des lieux et des personnages
Le contexte, les décors comme les personnages des séries israéliennes offrent une forme d’«exotisme», une bouffée d’air neuf bienvenue pour nos neurones parfois engourdis par le ronron d’univers rebattus. Certes le héros d’Hostages, Yair Lotan (beau blond au regard clair vu dans des épisodes de 24, Homeland ou des Experts-New York), reste une figure assez classique mais d’autres sont inédites: ultra-religieux, prisonniers de guerre, immigrants russes…
L’original meilleur que le remake
Les ponts entre Israël et les Etats-Unis sont nombreux. Les Israéliens restent très impliqués dans les adaptations américaines de leurs programmes. Gideon Raff, créateur d’Hatufim, a collaboré au scénario de Homeland, tout comme Keshet, producteur du premier, était de la partie pour le second. Hagai Levi s’est attaqué au remake de Be Tipul, In Treatment, avant de créer sa propre série américaine sur l’adultère, l’excellente The Affair. Et Dig (thriller tendance Da Vinci Code récemment diffusé sur 13e Rue), un projet de Gideon Raff et Tim Kring pour Keshet, a été produit aux Etats-Unis. Le résultat est généralement une autre réussite. Ce ne fut pourtant pas le cas de l’adaptation US d’Hostages, avec Toni Collette et Dylan McDermott. Pourtant créée par le même trio Alon Aranya, Omri Givon et Rotem Shamir, elle a fait un flop mérité et n’a pas été renouvelée à l’issue de la saison 1. Mieux vaut donc découvrir l’original.
Source tvmag.lefigaro.fr
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