L’extravagante rue des Rosiers

Un documentaire de 52’, écrit et réalisé par Sophie Bramly, doit être finalisé et mis en ligne pour que jamais la mémoitre juive du Marais ne disparaisse.tefilins rue

Les attentats, l’appétit insatiable des marques de mode pour le quartier du Marais et la peur grandissante de l’antisémitisme provoquent un lent exode de la population juive. Ceux qui sont encore là donnent pourtant à voir un rare spectacle de cohabitation, où se mélangent gays, fashionistas, touristes …

La population juive elle-même est hybride, entre Ashkénazes et Sépharades, ultra-religieux et laïques. L’optimisme reste de mise : les nouvelles générations, sensibles à leurs origines comme aux avantages d’un quartier branché, créent des lieux inédits qui apportent un nouveau souffle.

Ce mélange hétéroclite en fait une rue unique au monde, qui montre des ententes possibles, une adaptabilité permanente et un microcosme miroir de tout un peuple. C’est l’extravagance et l’énergie de cette rue que ce film documentaire entend raconter.

Aujourd’hui, la vie juive n’a pas encore complètement déserté le Marais, où vivait avant la Shoah une partie importante des juifs, presque tous ashkenazes, de Paris. Mais depuis, les sepharades, les gays, les bobos sont venus par vagues investir ce tout petit bout de Paris, devenu centre des modes et des tendances. On y trouve aujourd’hui une diversité rare, et Sophie Bramly souhaite montrer, à travers ce film, les images d’un quartier qui se transforme et se réinvente sans cesse. C’est un film qui a pour but de pérenniser la mémoire de la rue Rosiers, et de son essence juive, avant justement que toute vie juive n’en soit complètement effacée par toutes les strates de population, qui époque après époque, font du Marais leur quartier de prédilection.  » Un jour, lorsqu’ils (les juifs) ne seront plus visibles dans ce quartier, les gens seront nostalgiques, ou voudront juste pouvoir capter l’essence de ce que ça a été. Ils seront sans doute satisfaits de pouvoir trouver un film en ligne pour voir tout ce qui a disparu, mais aussi sentir les émotions et la force de ceux qui ont fait ce quartier, mais qui pour une raison ou une autre n’ont pas eu d’autre choix que de partir ».

Ce film documentaire aura pour acteurs ces figures qui font vivre la rue des Rosiers et que vous connaissez pour la plupart : libraire, restaurateur (de falafel bien sur), boucher et autres personnages enracinés dans cet endroit mythique. Et Delphine Horvilleur sera un personnage récurrent de ce film, intervenant à la fois comme expert religieux et comme témoin de la vie de ce quartier.

Et pour qu’il existe, pour qu’il puisse être en ligne le plus vite possible, ce projet a besoin de réunir des fonds supplémentaires, et vous pouvez y participer via ce site de crowfunding. Cet extrait vous en donnera certainement l’envie.

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2 Comments

  1. Il n’est jamais trop tard mais bon, je trouve que ce film arrive un peu tard quand même. Ça n’est déjà plus celle que j’ai un peu connu il y a trente ans déjà quand j’y venais en voisin du 17è.

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