Il a été prévenu à 11 h samedi matin. Jean Blacharz, le vice-président de la communauté juive de Verdun est choqué. «C’est la première fois que ça nous arrive. Tout s’est toujours bien passé», confie-t-il consterné. «Je n’ai pas de mot. Je suis abasourdi, outré et scandalisé qu’une chose pareille se soit passée».
En effet, deux croix gammées ont été dessinées au feutre noir sur les tables de la loi à l’entrée de la synagogue de Verdun. Il semble aussi qu’un ouet
Sur des marches et à la craie blanche ont été également tracés ces mots : «Nike (sic) les Juifs» et une autre phrase ordurière.
Enfin, une porte latérale de la façade a été ouverte à coups de pied, les traces de plusieurs semelles sont encore visibles. Mais le local se trouvant derrière était désaffecté.
Située impasse des Jacobins, la synagogue de Verdun est un monument classé. Souvent des individus s’y rassemblent pour s’enivrer à l’abri des regards, le lieu étant très calme et retiré.
Une plainte a été déposée au commissariat en début d’après-midi.
Surveillance supplémentaire
«C’est le reflet de l’ignorance. Ce n’est que par l’éducation que l’on pourra former les citoyens aux valeurs de la République», déclare Samuel Hazard, le maire de Verdun qui souligne que «dans le projet de déploiement de vidéosurveillance», une caméra est prévue pour couvrir ce périmètre.
La police nationale est venue réaliser des relevés de police scientifique. «Nous sommes indignés. C’est scandaleux», confie le commandant Dubuc, patron du commissariat. «Nous ferons tout au niveau de l’enquête pour identifier les auteurs». Il précise également que la synagogue «fera l’objet de mesures de surveillance supplémentaires pour sécuriser au maximum le lieu de culte».
La police municipale était également sur les lieux ainsi que le sous-préfet de Verdun, Xavier Luquet, et le procureur de la République, Camille Miansoni.
«C’est une tristesse de voir des actes comme ça apparaître» a confié le chef du parquet. Et, en parlant de l’enquête, il a ajouté : «On fera ce qu’il faut pour avancer».
Une affaire qui a inévitablement rappelé celle survenue en 2004 à Douaumont où des croix gammées, entre autres, avaient été dessinées sur le monument juif.
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