On ne plaisante pas avec le drapeau en Israël. La police enquête sur un acteur qui a introduit l’étendard national dans ses fesses lors d’une performance artistique. Le ministre de la Culture crie à l’insulte à la patrie.
L’incident s’est produit dimanche lors d’une manifestation culturelle organisée par le quotidien de gauche Haaretz à Tel-Aviv.
L’acteur israélien Ariel Bronz, ulcéré que le public n’ait pas apprécié son spectacle qui devait servir d’intermède après un discours houleux de Mme Regev, a lancé des oranges sur la foule avant de tourner le dos au public et d’entreprendre de s’enfoncer le drapeau d’Israël dans les fesses.
« S’enfoncer le drapeau d’Israël dans les fesses ce n’est pas de la culture, c’est une infraction à la loi, c’est une preuve de mépris pour le drapeau et pour tous ceux, soldats et civils, qui ont été tués en son nom en Israël », a déclaré Miri Regev, citée dans un communiqué.
Coupe dans les subventions culturelles
Le texte fait référence à la loi sur le drapeau qui interdit de porter atteinte au symbole national. Une porte-parole de la police a confirmé qu’une plainte avait été déposée après « un usage non approprié d’un des symboles du pays » et qu’une enquête avait été ouverte.
La ministre de la Culture, qui appartient à l’aile dure du parti Likoud (droite) du Premier ministre Benjamin Netanyahu, est en conflit avec une grande partie du milieu artistique israélien qui lui reproche de vouloir le museler.
« Arrêtez vos conneries »
Elle avait été accueillie à l’événement organisé par Haaretz par des huées du public, dont certains membres s’étaient bâillonné la bouche en signe de protestation contre sa politique.
« On m’a toujours dit de commencer un discours par une citation. Cela donne l’impression d’être cultivé. Donc la voilà », avait lancé l’ancienne porte-parole de l’armée en ouverture de son discours: « Comme le célèbre philosophe chinois Sun Tzu l’a dit un jour: ‘Arrêtez vos conneries!' ».
Miri Regev a notamment présenté fin janvier un projet de loi controversé visant à couper les subventions aux institutions culturelles qui ne seraient pas « loyales » envers l’Etat.
Miri Regev aurait pu aussi citer Nicolas Sarkosy : « casse-toi pove con »…
dans un pays Arabe il aurait été décapité