C’est notre chroniqueuse Brigitte C. qui nous prend pour une escapade de deux jours dans le Nord d’Israël, du Banias à la forêt de Odem, de la Houla au Har Bental en passant par le kibboutz Gonen. Cinq lieux à visiter !
Les chutes du Banias
1. Les chutes du Banias que je voulais revoir depuis bien longtemps. Une merveille. On longe, on escalade et on redescend le long de la rivière et des torrents, on s’extasie ici et là devant une renoncule mauve pâle, on s’enivre du parfum sucré des genêts, puis on revient à travers la verdure vers des sources apaisées où un temple y baigne ses pieds depuis l’époque hellénique car Banias n’est autre que le nom déformé de Panéas, le dieu Pan, dieu de la Nature.
Promenade nocturne dans la forêt de ‘Odem’
2. Au crépuscule qui en cette saison amorce sa venue peu après 17 heures, nous avons rendez-vous avec notre druide, pardon notre guide-conteur un peu magicien, Guigui, pour une promenade nocturne dans la forêt de ‘Odem’. Chacun une lampe à huile à la main, nous le suivons dans la forêt qui s’épaissit. Peu à peu nos yeux s’habituent à l’obscurité, on baisse nos voix, nos pieds se font plus fermes sur le chemin que les vaches élevées en liberté ont tracé pour nous et Guigui nous parle des animaux qui nous guettent sans qu’on les voie mais qu’on entend parfois, et si on ne les entend pas, il nous en parle si bien que l’imagination fait le reste, sangliers, loups, chacals. Et quand la nuit est totale, il nous invite à lever les yeux vers un ciel peuplé d’étoiles, et on en est ébloui.
Le Kibboutz Gonen
3. Le lendemain matin, après un délicieux petit déjeuner, je demande à Yossi Laron qui ce matin est à la réception, s’il veut bien nous parler un peu de son kibboutz, Gonen, où nous venons de passer une nuit bercée par le vent siffleur ‘Sharkiya’, qui certains jours s’engouffre dans la montagne et roule jusqu’à Kyriat Shmona où il se calme enfin. Yossi se fait un plaisir de nous parler. A travers son récit, c’est cinquante ans d’Histoire d’Israël : ‘Gonen’ qu’on pourrait traduire par ‘protection’ a vécu des années très difficiles à la frontière de la Syrie, à la merci des bombardements, jusqu’à la guerre des Six Jours mais surtout il nous explique comment Gonen, comme tant d’autres kibbutzim, est passé progressivement d’un régime socialiste à un régime capitaliste social-démocrate, comment ils maintiennent un réseau de soutien pour qui en a besoin, et il nous dit avec franchise que même si tout le monde n’est pas complètement satisfait de son statut actuel, où chacun vit du salaire qu’il gagne en fonction du travail qu’il fournit – tous les membres du kibboutz sont heureux d’avoir récupéré la liberté de décider par eux-mêmes pour eux-mêmes sans devoir dépendre de l’accord de la collectivité. Et preuve du succès, les fils et filles des anciens sont revenus s’installer au kibboutz.
Le Lac de l’HaHoula
4. Au Agmon, au lac de l’HaHoula – un roucoulement nasillard flotte dans l’air et nous enveloppe de partout : des dizaines de milliers de grues cendrées se posent ici chaque année au cours de leur migration et roucoulent. Devant ce spectacle, je ne peux que penser : oui, la Nature est grande et moi je suis toute petite. Ecoutez-les :
Coffee Hanan
5. Et pour finir, ce deuxième jour d’escapade, nous remontons vers ‘Har Bental’, la montagne de Tal, haute de 1165 mètres, la troisième en hauteur en Israël, ainsi nommée pour être juste un peu plus petite que la montagne ‘Avital’, sa voisine, qu’on pourrait traduire par ‘le père Tal’, haute de 1204 mètres. Panorama impressionnant avec vue sur la Syrie. Puis, pour nous réchauffer, nous nous installons au café ‘Coffee Anann’, le café dans les nuages, qui porte bien son nom aujourd’hui où les nuages planent tout près de nos têtes, et qui contient en plus un autre calembour qui se marie avec le poste de l’ONU qu’on peut voir de loin sur les contreforts. Attention, ce café ferme à …cinq heures de l’après-midi.
Pour mieux vous situer :
Source : kefisrael
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