Le réseau des lieux de mémoire de la Shoah

Depuis mars 2015, onze institutions françaises en charge de quatorze sites liés à la persécution, l’internement, la déportation et l’extermination des Juifs de France se sont réunies au sein du « Réseau des lieux de mémoire de la Shoah en France » qui a pour missions principales la transmission et l’enseignement de l’histoire et de la mémoire de la Shoah par le biais de pratiques commémoratives renouvelées et le développement de projets pédagogiques innovants.

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LES 11 INSTITUTIONS MEMBRES DU RÉSEAU

Amicale du Camp de Gurs
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Le camp de Gurs est situé en Béarn, approximativement au centre du département des Pyrénées-Atlantiques, à 20 km à l’est d’Oloron-Sainte-Marie et à 5 km de Navarrenx. Il fut un des plus vastes que la France ait connu à cette époque : 2 km de long sur 500 mètres de large.

Le site du camp est ouvert au public et libre d’accès. Un mémorial national y a été construit en 1994 : il s’agit de la voie ferrée longue de 180 mètres (symbole de la déportation) reliant les deux grandes dalles portant des inscriptions commémoratives. La visite peut être faite seul, sans guide particulier. En effet, un aménagement permanent a été réalisé en 2007 pour les visiteurs.

Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’hiv
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Créé il y a 20 ans, le Cercil (Centre d’étude et de Recherche sur les Camps d’Internement dans le Loiret) peut désormais, dans un lieu mis à disposition par la mairie d’Orléans, recevoir le public.

Après avoir vu, dans la cour, le fragment d’une baraque du camp de Beaune-la- Rolande, classé monument historique, le visiteur longe la Galerie de la mémoire, qui rappelle à quel point la mémoire de ces camps fut difficile et longue à s’imposer. Puis il entre dans l’exposition permanente. Le parcours muséographique propose, grâce à un discours historique simple et rigoureux, un approfondissement documenté, s’appuyant sur des archives publiques et privées, témoignages, objets, photographies et récits de vie.

                               Centre européen du résistant déporté (CERD).                                    Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler
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Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté, grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, conçu par l’architecte Pierre-Louis Faloci, accueille le visiteur sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler.

Il est le vecteur de l’histoire et de la mémoire de la déportation et des Résistances européennes. Conçu comme un lieu d’information, de réflexion et de rencontre, le Centre européen présente l’histoire des Résistances qui, dans toute l’Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie et montre l’implacable organisation de mise à mort du système concentrationnaire nazi.

Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon
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Le Lieu de Mémoire est dédié à l’histoire et à la mémoire de l’accueil et de la résistance sur le Plateau Vivarais-Lignon pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se veut surtout lieu de transmission, notamment auprès des jeunes générations.

Le parcours permanent et la salle des témoignages permettent de découvrir et comprendre l’engagement en résistances des habitants qui ont notamment accueilli et protégé de nombreux réfugiés juifs.

Maison d’Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés

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Lieu d’histoire et de mémoire ouvert à tous, le mémorial de la Maison d’Izieu perpétue le souvenir des enfants et des adultes juifs qui y avaient trouvé refuge de mai 1943 à la rafle du 6 avril 1944.

Attaché au présent et tourné vers l’avenir, il suscite la réflexion sur le crime contre l’humanité et les circonstances qui l’engendrent. À travers l’évocation des enfants juifs d’Izieu et de leurs éducateurs, c’est contre toute forme d’intolérance et de racisme qu’il entend lutter.

Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, Lyon
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À Lyon, comme en d’autres villes et particulièrement dans la moitié sud du pays, naît à la faveur du vingtième anniversaire de la Libération, un musée de la Résistance animé par d’anciens résistants et déportés, soucieux de préserver les traces de leur histoire.

Porté par quelques résistants de l’intérieur et de la France libre avec le soutien du maire de l’époque, Louis Pradel, le premier musée de la Résistance et de la Déportation est inauguré le 8 mai 1967 rue Boileau, dans une salle prêtée par le Muséum d’histoire naturelle.

Site-Mémorial du Camp des Milles
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Le Site-Mémorial a été conçu, principalement pour les jeunes, non seulement comme un musée d’histoire et un lieu de mémoire préservé, mais aussi comme un espace de culture patrimoniale et artistique et comme un « musée d’idées », un laboratoire innovant dans son contenu comme dans ses dispositifs pédagogiques.

Ainsi, pour la première fois au monde, le Site-Mémorial du Camp des Milles fournit, sur un lieu de mémoire, des repères pluridisciplinaires et des clés de compréhension qui peuvent aider à être vigilant et à réagir à temps face aux crispations identitaires et aux extrémismes.

Mémorial national de la prison de Montluc

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Le Mémorial National de la prison de Montluc ouvre ses portes au public en 2010 avec pour objectif de rendre hommage aux milliers de Résistants, Juifs, et otages, victimes des nazis et de Vichy, pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, et de mieux comprendre la mise en place des politiques de répression.

Haut lieu de la Mémoire nationale, le Mémorial a rejoint en 2010 les sites gérés par le Ministère de la Défense, propriétés de l’État. Ces hauts lieux de la mémoire nationale évoquent chacun un aspect de la mémoire des conflits contemporains. Ce sont des lieux de cérémonies et de recueillement, mais aussi de transmission de la mémoire où sont notamment organisées des actions pédagogiques à destination du jeune public.

                    Mémorial de l’internement et de la déportation/                          Camp de Royallieu, Compiègne

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Le 23 février 2008 a été inauguré à Compiègne le Mémorial de l’internement et de la déportation sur le site même de l’ancien camp de Royallieu à Compiègne. La caserne de Royallieu a été construite en 1913 et regroupe 25 bâtiments sur une surface de 16 hectares.

De 1941 à 1944, elle fut transformée par l’armée allemande en l’un des principaux camps de transit de France. De l’ancien camp sont conservés trois bâtiments qui deviennent eux-même objets d’exposition. Toutes les matières, couleurs et décors qui ont été utilisés depuis sa construction en 1913 ont été dévoilés par des procédés ingénieux.

Mémorial de la Shoah, Paris, Drancy et Toulouse

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Le Mémorial de la Shoah a ouvert ses portes au public en janvier 2005, sur le site du Mémorial du Martyr Juif Inconnu. Inaugurée au tournant du « siècle des génocides », tournée vers l’avenir, cette institution est un pont jeté entre les femmes et les hommes contemporains de la Shoah et ceux qui n’ont pas vécu, ni directement ni par la médiation de leurs parents, cette période historique.

Inscrit dans la continuité du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) et du Mémorial du Martyr juif inconnu, le Mémorial de la Shoah n’en constitue pas moins une nouvelle étape de la transmission de la mémoire et de l’enseignement de la Shoah, qui étaient jusqu’alors essentiellement portés par les témoins directs de l’extermination des Juifs d’Europe.

Mémorial du Camp de Rivesaltes

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Le projet a pour ambition d’être un espace de référence de l’histoire de l’internement en France, à travers l’histoire du camp et les conséquences des conflits qui ont précipité dans ce lieu des étrangers considérés par l’Etat, comme indésirables (Espagnols, Juifs, Tsiganes, Harkis…).

Il repose sur trois piliers de réflexion et d’action : La recherche historique, la restitution et le partage de cette connaissance avec les publics, une mission pédagogique et éducative, une approche sensible et différente, grâce à l’art qui lui aussi permet d’interroger l’histoire.

LES PARTENAIRES DU RÉSEAU

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