Israël : l’innovation en cinq lieux

Haïfa, Jérusalem, Tel-Aviv, Beer Sheva, Beit Dagan… Du Technion aux centres de recherche sur le désert et l’agriculture, EducPros vous fait découvrir les campus où se développe le meilleur de l’innovation en Israël aujourd’hui, avant la Learning expedition Start-up Nation du 22 au 27 mai 2016.

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#1 Le Technion, le « MIT » israélien

Perché sur les hauteurs du mont Carmel, l’Institut technologique d’Israël, surnommé le « MIT » d’Haïfa, a formé la plupart des ingénieurs du pays et joue un rôle clé dans la dynamique de l’innovation locale. Son corps professoral comprend trois Nobel de chimie sur les six Israéliens lauréats depuis 2004 : Avram Hershko, Aaron Ciechanover et Dan Shechtman. Une réussite que l’Institut technologique exporte à l’international.

En 2011, le Technion a noué un partenariat avec l’université de Cornell pour la construction d’un campus futuriste à New York. Cornell Tech a reçu une donation de 133 millions de dollars, destinée à soutenir le nouvel institut. Deux ans plus tard, Li Ka Shing, le milliardaire d’Hong Kong, a signé un chèque de 130 millions de dollars à l’ordre du Technion pour mettre en relation l’Institut d’Haïfa avec son équivalent chinois. Celui-ci sera créé en coopération avec l’université de Shantou dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine.

#2 L’université hébraïque de Jérusalem
et son Centre de recherche sur le cerveau

Basé sur le campus de l’université hébraïque de Jérusalem, qui a été inauguré en 1925 en présence d’Albert Einstein, le Centre Edmond-et-Lily-Safra (ELSC) est le plus grand centre de recherche sur le cerveau d’Israël. L’ELSC a été créé en 2009, grâce à la Fondation philanthropique Edmond J. Safra, qui a donné 50 millions de dollars pour financer le projet. La décision d’investir dans un centre de recherche sur le cerveau émane d’un comité de supervision international, composé, entre autres, de deux lauréats du prix Nobel, les professeurs Bert Sakmann (médecine, 1991) et Richard Axel (médecine, 2004).

Sous la houlette d’Idan Segev, chercheur en neurobiologie de l’université hébraïque, l’ELSC participe au « Human Brain Project « , un projet qui a démarré en Israël par une collaboration avec Henry Markram, le charismatique chercheur du cerveau de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Ce programme, financé à hauteur de près de 1 milliard d’euros par l’Union européenne, se donne dix ans pour « mettre le cerveau  » en base de données.

#3 L’Institut Weizmann, un concentré
de Max-Planck ou du CNRS

Fondé en 1934, l’Institut porte le nom du premier président d’Israël, Haïm Weizmann, un chimiste de renom, l’un des premiers à s’engager dans la recherche sur le cancer. Basé à Rehovot, au sud de Tel-Aviv, ce campus scientifique, qui compte cinq facultés – mathématiques-informatique, physique, chimie, biochimie et biologie –, s’est imposé comme le partenaire privilégié du secteur des sciences de la vie.

Dès 1975, l’Institut Weizmann a également noué une étroite collaboration avec l’Institut Pasteur de Paris. Selon une récente étude du centre pour les études scientifiques et technologiques de l’université de Leiden, aux Pays-Bas, l’Institut Weizmann se classe dixième sur un total de 750 institutions dans le monde, pour la qualité de sa recherche. Il s’agit de la seule entité non américaine à se hisser dans ce top 10 visant à examiner l’impact des institutions de recherche sur la communauté scientifique. L’Institut Weizmann, qui a formé Ada Yonath, lauréate du prix Nobel de chimie en 2009, était classé dix-neuvième du classement il y a seulement dix ans.

#4 L’université Ben-Gourion du Néguev
et son Institut pour la recherche sur le désert

Avec ses cinq facultés, l’université Ben-Gourion, fondée en 1969 à Beer Sheva, joue un rôle de premier plan dans le développement du Néguev. Connue pour son département des sciences de l’informatique, l’université compte également de nombreux centres de recherche, à l’image de l’Institut Jacob-Blaustein qui s’est imposé comme une institution pionnière dans le domaine de la recherche en milieu désertique.

Sis à Sde Boker, le kibboutz où le père fondateur de l’État hébreu, David Ben Gourion, est enterré, ce centre incarne en effet la vision du premier chef gouvernement du pays, qui rêvait de « faire fleurir le désert ». À son actif : l’organisation, tous les deux ans, d’une conférence internationale sur la désertification. De fait, les chercheurs de l’université de Beer Sheva ont mis au point de nombreuses innovations dans ce domaine, qu’il s’agisse de la pisciculture désertique, de l’architecture adaptée au climat aride ou de panneaux solaires ultra-performants.

#5 Le centre Volcani, un leadership mondial
dans la recherche agronomique

Grains d’houmous noir, mandarines à l’écorce rouge vif, GPS pour vaches laitières : voilà trois trouvailles récentes, sorties tout droit de l’imagination des chercheurs du Centre Volcani. L’institution de Beit Dagan, qui fête cette année ses 95 ans, n’a pas volé sa réputation de haut lieu de la créativité agricole israélienne. Installé à une vingtaine de kilomètres au sud de Tel-Aviv, le campus rassemble six instituts, où se mêlent près de 800 chercheurs, ingénieurs, étudiants et assistants techniques, sans costume ni cravate.

On y trouve des bureaux, des laboratoires, des étables, mais aussi une « banque de gènes », qui garde précieusement les quelque 186 espèces de plantes sauvages menacées de disparition sur un total de 400 variétés locales… Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, le centre pousse ses chercheurs à lever des fonds pour financer leurs travaux. En 1999, l’unité Kidum a vu le jour pour prendre en charge la valorisation commerciale des projets de Volcani. À son actif : 180 familles de brevets, ainsi que 400 accords commerciaux signés avec des partenaires institutionnels en Israël et à l’étranger.

letudiant.fr

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