Le mouvement BDS (Boycott, désinvestissements, Sanctions) mis en place par les palestiniens en vue de délégitimer l’Etat d’Israël par un isolement croissant et des sanctions, qui avait atteint son apogée en se félicitant d’avoir fait adopter, grâce à son action, par l’Union Européenne l’étiquetage des produits israéliens fabriqués dans les territoires conquis lors de la guerre des six jours de 1967, vient de subir plusieurs revers .
Le dernier en date sera celui que va lui infliger le Canada, dans un vote qui se déroulera lundi prochain à la Chambre des Communes. Ce sont deux députés conservateurs qui ont déposé un projet de requête, mais les Libéraux ont déjà indiqué qu’ils soutiendraient cette motion de l’opposition. On peut donc dire que, même si deux autres petits partis d’opposition voteront contre la motion, celle-ci obtiendra une large majorité.
Dans son contenu, la motion indique « qu’étant donné que le Canada et Israël entretiennent une longue histoire d’amitié, ainsi que des relations économiques et diplomatiques, la Chambre rejette le boycott organisé par BDS, qui favorise la diabolisation et la délégitimation de l’Etat d’Israël. Cette motion appelle donc le gouvernement à condamner toute tentative des organisations canadiennes, des groupes ou des individus, de promouvoir le mouvement BDS, que ce soit ici ou à l’étranger ».
Les Etats-Unis aussi se sont signalés par des votes de résolutions anti BDS, dans de nombreux parlements locaux comme dans les Etats de New-York, de Pennsylvanie, de Floride, d’Alabama, du Tennessee et de l’Indiana.
La semaine dernière, c’est le Conseil de Paris qui est monté au créneau, par une initiative également des élus de l’opposition, qui ont fait adopté un texte anti BDS et anti boycott qui interdit à tout élu municipal, dans le cadre de sa fonction, de soutenir une initiative de boycott contre Israël.
Enfin, la Grande Bretagne, va faire voter dans les prochains jours une nouvelle législation anti boycott et sera le deuxième pays européen, après la France en 2003, qui se dotera d’une telle loi.
Tous ces votes représentent donc un sacré effet de boomerang pour le mouvement BDS qui, rappelons-le, prône un boycott de tous les produits israéliens et non pas seulement ceux fabriqués dans les territoires conquis durant la guerre de 67.