Le départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsay – sa nomination au Conseil Constitutionnel a été annoncée mercredi 10 février par l’Elysée – va être suivi d’un vaste mouvement diplomatique visant à recaser l’entourage du ministre des Affaires étrangères.
Son directeur de cabinet, Alexandre Ziegler, devrait être nommé ambassadeur en Inde, où il remplacerait François Richier, qui, lui, deviendrait chef de poste en Afghanistan. Ce dernier serait donc plutôt bien traité puisqu’il a été conseiller à l’Elysée sous Sarkozy et que ses performances en tant qu’ambassadeur à New Delhi n’ont pas fait l’unanimité.
A l’Elysée aussi, des changements se préparent. Alors que son nom circulait pour Dakar, il semble que la “Mme Afrique” de François Hollande, Hélène Le Gal, devienne ambassadrice à Tel Aviv (elle serait la première femme à occuper ce poste important), en remplacement de Patrick Maisonnave, qui pourrait devenir le directeur de cabinet du prochain ministre des Affaires étrangères.
Un moment pressenti pour Téhéran, le directeur adjoint, Martin Briens, devrait aller, lui, à la DGSE en tant que directeur de la stratégie, poste où il remplacerait un autre diplomate, Christophe Bigot, qui deviendrait ambassadeur à Dakar.
Pour Téhéran, le gouvernement français aurait demandé aux autorités iraniennes l’agrément de François Sénémaud, directeur du renseignement de la DGSE depuis 2012.
La conseillère Moyen-Orient de Laurent Fabius, Anne-Claire Legendre, serait, elle, nommée consule générale à New York. Une belle promotion pour cette jeune et brillante diplomate.
Contre toute attente, la conseillère de presse de Laurent Fabius, Marianne Zalc-Müller, cherche aussi à se recaser au sein de ministère. De l’avis général, il faudra que le ministre mette tout son poids pour que cette ancienne de la Mairie de Paris, qui n’a pas plus de supporters dans la maison que parmi les correspondants diplomatiques, soit accueillie dans une direction du Quai.
Vincent Jauvert
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