Serait-ce la fin de la neutralité affichée jusqu’à présent par Israël vis-à-vis de Daesh ? Selon le général Nitzan Alon, cité par le quotidien israélien Haaretz, l’Etat hébreu participe à la coalition internationale qui lutte contre le groupe terroriste en Syrie, en lui fournissant des informations.
Le général a également affirmé que si l’Iran demeurait le principal ennemi d’Israël, Daesh constituait un adversaire majeur. “Nous voyons clairement Daesh comme un ennemi”, a-t-il déclaré à des journalistes israéliens. Alors qu’Israël s’était jusque là abstenu de s’exprimer directement concernant Daesh et la guerre menée en Syrie, à quelques kilomètres de ses frontières, ces déclarations pourraient marquer un tournant stratégique.
La discrétion d’Israël sur la question de l’intervention internationale contre Daesh en Syrie s’explique notamment par l’hostilité qu’entretient l’Etat hébreu envers l’ensemble des parties qui participent à la guerre civile en cours. Israël est un ennemi de longue date du régime de Bachar al-Assad, qui entretient des liens étroits avec l’Iran et soutient le Hezbollah libanais. De même, l’état hébreu craint certaines factions islamistes qui combattent le régime de Damas.
Cette “neutralité” qu’Israël a observé jusqu’alors demeure toutefois relative, puisque Tsahal aurait mené en toute discrétion des frappes aériennes en Syrie pour éviter que l’armement sophistiqué de l’armée syrienne ne tombe entre les mains de certaines factions rebelles.
De son côté, Daesh a haussé le ton récemment contre Israël, publiant notamment en octobre dernier son premier message en hébreu. Le groupe terroriste y avertissait que “la vraie guerre n’a pas encore commencé”. Et fin décembre, c’est le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, qui proférait des menaces contre Israël.
La possibilité de voir Israël participer de manière active aux frappes contre Daesh ne semble toutefois pas d’actualité. Mais si Daesh frappait l’Etat hébreu, les choses pourraient changer.
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