Un haut responsable du ministère de l’Economie a déclaré la semaine dernière que les objectifs fixés par le gouvernement en 2010 pour accroître l’emploi des hommes ultra-orthodoxes n’ont pas été atteints.
En effet, en 2010, le ministère de l’emploi avait établi pour 2020 un objectif fixant à 63% la part de la population haredi, hommes et femmes, occupant des emplois rémunérés.
Les derniers chiffres du ministère de l’Economie montrent que l’emploi haredi des hommes se situe à seulement 49%, comparativement à un peu plus de 80% pour les hommes israéliens. Cependant, 74% des femmes ultra-orthodoxes sont employées, ce qui est proche de la moyenne nationale des femmes israéliennes, environ 82%.
«Ce n’est pas un domaine où nous avons vu beaucoup de progrès», a déclaré Michal Tzuk concernant l’emploi masculin. «Le défi est très important. »
Une progression de 1 % par an
L’emploi des hommes haredi est passé de 35% en 2002 à son niveau actuel de 49%, soit une progression d’environ un pour cent par an. Ce sera bien insuffisant pour atteindre l’objectif de 63% en 2020. Un rapport du contrôleur de l’Etat en 2013 avait déja fait des observations similaires et avait jugé les objectifs du gouvernement «irréalistes».
De plus le salaire mensuel moyen des employés haredim est inférieur à 80% du salaire moyen dans l’économie. Selon le rapport, la faible productivité des travailleurs haredim pourrait constituer un frein important pour l’économie israélienne, même si le taux d’emploi dans ce secteur parvient à se rapprocher de la moyenne nationale.
« En raison du faible taux d’emploi et du faible revenu qui caractérise ce secteur (haredi), la plupart des ménages ultra-orthodoxes sont en dessous du seuil de pauvreté. Compte tenu de la croissance constante de cette communauté, la pauvreté ultra-orthodoxe a des effets macro sur les recettes fiscales, le paiement des prestations, la consommation et le PIB, « selon le rapport.
Le rapport recommande donc que le gouvernement aborde non seulement le taux d’emploi haredi mais le type des emplois auxquels peuvent accéder les travailleurs haredim, hommes et femmes.
« Il faut un changement qui permette l’entrée sur le marché du travail aux ultra-orthodoxes israéliens pour gagner un salaire décent et vivre confortablement», ont écrit les auteurs du rapport. « En outre, cela contribuerait à une productivité accrue et une répartition plus équitable de la charge fiscale, ce qui profiterait à l’économie et à la société israélienne dans son ensemble. »
Le rapport conclut que le gouvernement devrait fixer l’objectif de taux d’emploi des ultra-orthodoxes à 67% pour les hommes et 78% pour les femmes pour 2025 et non 2020.
La morale de l’histoire : les femmes travaillent beaucoup plus aujourd’hui, cela n’est pas près de changer, et on n’a pas entendu parler de partage des tâches……….
Line Tubiana
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