Après la diffusion des deux derniers épisodes de False Flag, on a su quel service secret est à l’origine de la manipulation dont sont les jouets les cinq Israéliens menacés d’extradition vers la Russie. Malgré des moyens de production limités, la série, créée par Amit Cohen et Maria Feldman, a convaincu par la gestion du suspense et l’exploitation habile de la part d’ombre de chacun des protagonistes. Ces qualités avaient d’ailleurs valu à False Flag de recevoir le prix du public au festival Séries Mania, à Paris, en avril 2015.
En octobre dernier, la Fox, par l’intermédiaire de son satellite Fox International Channels, annonçait avoir acheté les droits de la série en vue d’un remake en langue anglaise. Production exécutive, réalisation ou casting… à ce jour, aucun nom associé au projet n’a encore filtré.
Cette acquisition est une nouvelle preuve du dynamisme de la production télé en Israël, petit pays de 8,5 millions d’habitants. Ces dernières années, plusieurs séries israéliennes ont fait l’objet de remakes en langue anglaise. Hatufim, dont les deux saisons ont été diffusées sur Arte, en est l’exemple le plus significatif. La série de Gideon Raff est à l’origine de Homeland, production multi-récompensée, dont la saison 5 est actuellement en diffusion sur Canal+.
Dans un autre genre, Betipul (littéralement, « En thérapie »), qui se déroule intégralement dans le cabinet d’un psy confronté à ses patients réguliers, a fait l’objet d’une dizaine d’adaptations dans le monde. La plus remarquée est In Treatment, la version américaine (2008-2010), avec Gabriel Byrne dans le rôle du docteur Paul Weston, diffusée sur HBO aux États-Unis et sur Série Club en France. Ses 108 épisodes ont été écrits par Hagaï Levi, auteur de la série originale israélienne, auquel on doit aussi le plus récent The Affair.
Plus récemment c’est la série de Haïm Bouzaglo » House of wishes » diffusée sur la première chaîne israélienne qui a fait l’objet de négociations pour une adaptation américaine et également française.
Ces achats de droit ne sont pas toujours fructueux. Avant même sa diffusion, Hostages avait convaincu CBS de produire un remake américain, mis à l’antenne avant même la version originale. Dans les deux cas, la famille d’une chirurgienne réputée est prise en otage à la veille de l’intervention dont elle a la charge sur le principal responsable politique du pays – Premier ministre israélien ou Président des États-Unis. Sa famille aura la vie sauve si le patient décède pendant l’opération.
À partir de cette forte intrigue, la production américaine (vue en France sur TF1 en mai 2014) a largement déçu, tandis que l’original, malgré une exposition plus discrète sur Canal + a été jugée plus percutante.
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