De l’enfant roi à l’enfant tyran, certains jeunes passent le pas. Il maltraitent physiquement ou moralement leurs ascendants. Parce qu’il est difficile de briser la loi du silence, le CHU de Montpellier teste une prise en charge spécifique des parents martyrisés, explique Pourquoidocteur.
La pédopsychiatre Nathalie Franc a détaillé auprès du site le programme lancé en novembre 2015. Le principe est celui de la “résistance non violente” du professeur Haim Omer, professeur de psychologie à l’Université de Tel-Aviv, en Israël.
Une tyrannie qui s’installe sournoisement
Mais qu’est-ce au juste qu’un enfant tyran? La définition part du constat d’une situation. “On parle d’enfant tyrannique lorsque la hiérarchie familiale n’est plus respectée. C’est à dire lorsque les parents n’ont plus la possibilité dans le foyer de décider ou de poser les règles éducatives qu’ils souhaitent”, explique le CHU.
Mais cette “prise de pouvoir” s’installe rarement du jour au lendemain. Outre “l’agressivité directe, verbale ou physique”, l’enfant “peut s’en prendre au matériel de la maison (casser des objets auquel le parent est attaché par exemple) ou parfois la menace de suicide ou de fugue pour arriver à ses fins”.
Le plus souvent cette “tyrannie s’installe progressivement, insidieusement”. Et le double jeu par l’enfant à l’extérieur, ne facilite pas le diagnostic.
De la fermeté, mais sans confrontation
Contrairement à l’idée reçue et pour déculpabiliser les parents, le CHU explique que “dans l’immense majorité des cas l’enfant tyran présente au moins un trouble psychiatrique en particulier: Trouble Déficit d’Attention Hyperactivité (TDAH), Trouble Anxiété de Séparation ou Trouble Obsessionnel Compulsif”. En clair, il ne s’agit nullement d’un problème éducatif.
Alors que faire ? Une voie médiane doit être recherchée en évitant deux écueils: l’autoritarisme et un surplus d’explication qui conduit à affaiblir sa position vis-à-vis de l’enfant. L’usage de la force “ne marche pas du tout, car dans ce cas, on sera dans une escalade de violence”, note le docteur Franc. Tandis qu’au contraire, ” l’excès de communication n’est pas trop bon avec ces enfants, il aggrave le problème et remet les parents dans des schémas de soumission”.
La solution consistera pour le parent à appliquer des techniques de “résistance non violente”. A terme le but est de pousser les parents à briser l’omerta, le but étant de casser le mauvais schéma familial qui s’est instauré. Mais cette prise en charge reste, dans tous les cas, “complexe”. “Malgré leurs difficultés, ces enfants ne sont pas en demande de soins et les parents ont du mal à solliciter les services compétents et à sortir du secret. Des stratégies de psychothérapie de l’enfant ou des prises en charge médicamenteuses se révèlent souvent nécessaires”, note l’hôpital.
Nous sommes dans un contexe trés inquiétant ou l’enfant peux tout se permettre, la famille est devenue l’énnemie grâce à la télévision, les jeux vidéos, les portables. Nous sommes devenus des ROBOTS.
Les psychothérapeutes vous parlent de la non violence et des médicaments mais messieurs ont soignent le mal par le mal. A bon entendeur.