John Paul à la conquête du monde. Le service de conciergerie privée français vient d’annoncer sa fusion avec l’américain Les Concierges, son principal concurrent jusque-là. Seulement huit ans après sa création, la start-up finaliste de la BFM Académie en 2008 devient le numéro un mondial de la conciergerie privée.
En chiffres, cela donne “1.000 employés, 70 millions de dollars de chiffre d’affaires, plus d’un million de requêtes traitées par an” se félicite son fondateur David Amsellem, sur BFM Business ce jeudi. À terme, il est convaincu que ce chiffre d’affaires pourrait être multiplié par… 1.000! “L’offre crée la demande. On a réinventé le métier de concierge de palace. On est en train d’inventer un marché. Avec les marques, la façon dont on aborde la fidélisation de leur client est totalement nouvelle”.
Amener un girafe plus simple que d’avoir un taxi
En s’alliant au groupe Les Concierges, John Paul s’ouvre un nouveau territoire: l’Amérique du nord. Déjà présent en Europe et en Asie, le groupe n’avait pas de bureau aux États-Unis. John Paul s’offre surtout un nouveau portefeuille de clients. À Visa, L’Oréal, Air France, SNCF vont s’ajouter des groupes comme IBM, HSBC ou encore Amazon. Une présence mondiale, avec un bureau sur chaque continent, qui permet à John Paul de “dire aux grands groupes qu’on peut diriger leur relation client dans le monde entier, et lui donner la même âme partout” s’enthousiasme David Amsellem.
Le groupe continue d’opérer en marque blanche. “On est la main invisible du service”, car l’idée depuis le début, c’est d’aider des marques comme Visa infinity, ou Parnasse, le service premium d’Orange, à “fidéliser leurs meilleurs clients”. Le rôle du concierge moderne: “Dire oui à tout partout tout le temps”. Même quand c’est compliqué. D’ailleurs, les requêtes les plus difficiles à satisfaire ne sont pas forcément celles qu’on croit. Il serait ainsi plus aisé de ramener une girafe en bas de chez vous que de commander un taxi à 18h un jour de pluie!
Le siège installé à Londres
Autre aspect compliqué: savoir ce que le client attend quand il demande des places pour un “bon spectacle”. Pour définir les profils de ses clients, le groupe a inventé un logiciel capable de les cerner au mieux. “Pensez à un concierge de palace, il vous vient à l’esprit la mémoire, l’intuition, l’engagement, le réseau. Avec les nouvelles technologies, on a inventé le concierge augmenté”. Plus besoin d’appeler pour demander des places dans tel restaurant: “Vous nous appelez en nous disant que vous voulez sortir avec votre femme ce week-end, on connaît vos goûts, on a des places partout, on s’occupe de tout”!
Le leader mondial de la conciergerie va conserver ses bureaux à Paris mais installer son nouveau siège à Londres. Notamment pour le côté pratique de la langue anglaise parlée par les Américains qui travaillaient pour Les Concierges. Mais pas que. Si un jour la France redevient plus aimante envers les entrepreneurs, ce qui semble à portée de main “vu les déclarations du ministre de l’Économie”, David Amsellem rêve de faire revenir son siège.
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