Considéré comme une des plus grandes stars de cinéma, télévision et de théâtre de sa génération en Israël, Lior Ashkenazi fait aussi du doublage de dessins animés et présente depuis 2012 « Sharim BeKikar », cérémonie en hommage aux soldats tombés et aux victimes du terrorisme. Véritable caméléon, il émeut, fait rire, intéresse ou enchante dans ses rôles d’agent du Mossad (« Tu marcheras sur l’eau », 2004), de rabbin loufoque (« Hello Goodbye », 2008), d’universitaire (« Footnote », 2011) ou encore d’inspecteur de police (« Big Bad Wolves », 2013). Encensé par la critique et le public, Lior Ashkenazi a été récompensé à deux reprises par l’académie du cinéma israélien dans la catégorie du meilleur acteur et du meilleur acteur dans un second rôle respectivement en 2001 et en 2011 et plusieurs de ses films ont été présentés et primés à l’étranger, notamment « Footnote », réalisé par Joseph Cedar qui a reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes (2011) et a été nommé aux Oscars dans la catégorie meilleur film étranger en 2012.
Sur les écrans israéliens depuis le 31 décembre, « La Dune », réalisé Yossi Aviram, offre une nouvelle palette dans le jeu de l’acteur. Retrouvé sans connaissance sur une plage des Landes, Hanoch-Lior est enfermé dans un silence inexplicable et personne ne parvient à savoir qui il est. Lior Ashkenazi se confie à Israpresse sur ce rôle particulier, mais aussi sur sa carrière et ses projets.
Israpresse : Vous êtes acteur de télévision, de cinéma, vous faites du doublage, vous avez joué un Géorgien, un religieux, un universitaire… un véritable caméléon. Comment choissez-vous vos rôles ?
Lior Ashkenazi : Je pense que c’est un processus qui est arrivé au cours des années. Quand j’étais plus jeune (il y a 15 ans) j’étais plutôt cantonné aux rôles du beau qui réussit. Plusieurs fois, on ne m’a pas proposé certains rôles au cinéma parce que je n’avais pas le type israélien authentique… Ces dernières années, je choisis mes rôles qui sont, bien sûr, avec un caractère plus fascinant, mais pas seulement. Cela dépend aussi du réalisateur, du script ou simplement de l’équipe…
Israpresse : Vous présentez « Sharim BeKikar » depuis 2012 en mémoire des soldats et des victimes du terrorisme.
Lior Ashkenazi : Je présente des cérémonies et lis des poèmes pour la Journée du Souvenir depuis que je suis en Kita Bet (équivalent du CE1 NDLR). Je ne sens pas que c’est une mission pour moi, mais une façon de montrer mon respect pour ceux qui sont tombés et leurs familles.
Israpresse : Quelle a été la genèse du film « La Dune »? Comment en être arrivé à jouer un personnage pratiquement silencieux ?
Lior Ashkenazi : Le réalisateur Yossi Aviram m’a approché avec le script, et j’ai été fasciné dès la première lecture. Une des choses qui m’a attiré est le fait que le personnage parle à peine et ce n’est pas une chose facile pour un acteur. La capacité d’exprimer sans paroles est difficile et c’est ce qui m’a semblé fascinant.
Israpresse : Vous avez déjà joué avec des acteurs français, notamment Fanny Ardant et Gérard Dépardieu dans « Hello Goodbye » (2008). Comment joue-t-on dans une langue que l’on ne maîtrise pas ?
Lior Ashkenazi : Habituellement, lorsque l’on me pose ce type de questions, je réponds qu’on apprend le texte par coeur et on tente de le dire logiquement (sourires). Dans ce rôle-ci, j’ai simplement tenté de me comporter, être et répondre comme le personnage de Hanoch. Sinon, j’apprends mon texte et celui de mes partenaires. La langue n’est pas vraiment une barrière.
Israpresse : Quels sont vos projets ?
Lior Ashkenazi : Un film que j’ai tourné avec Richard Gere et réalisé par Joseph Cedar doit sortir bientôt. De plus, il semblerait qu’un réalisateur va porter à la télévision sur la chaine HOT une série sur un enquêteur criminel que j’ai filmée et appelée « Ikaron HaHahlafa » (« Le principe de substitution » NDLR). En ce moment, je suis en tournage du nouveau film de Shmolik Maoz appelé « Foxtrot ».
Propos recueillis par Nelly Ben Israël
Bande annonce de « La Dune », un film de Yossi Aviram avec Niels Arestrup, Lior Ashkenazi, Guy Marchand, Emma de Caunes.
http://www.israpresse.net/lior-ashkenazi-cameleon-cinema-israelien/
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