Le père Jacques Mourad
est libéré des griffes de Daesh !
C’est un cri du cœur que je veux partager.
Le 24 mai 2015, Tribune Juive publiait mon article intitulé : « Ils s’approchent de notre ville, priez pour nous. »
Je venais d’apprendre que le père Jacques Mourad, prêtre syro catholique qui dirigeait le monastère Mar Elian, dans la ville d’Al-Qaryatayne en Syrie, avait été enlevé par des djihadistes de Daesh, au lendemain de la prise de la ville voisine antique de Palmyre.
Il avait envoyé un dernier appel déchirant avec son français approximatif : « Ils approchent de notre ville, ils ont tué beaucoup des gens en coupant les têtes, priez pour nous S.V.P. » qui m’avait bouleversée.
Le père Zyad, qui fait partie du même diocèse, était parvenu à le joindre au téléphone et le père Mourad lui disait qu’il était en train d’accueillir des familles de Palmyre qui avaient fui après l’attaque de Daesh. Il préparait la nourriture et le logement avec l’équipe sur place. C’était son dernier message.
Le père Jacques Mourad était arrivé en Syrie il y a une dizaine d’années et avait succédé au père Paolo Dall’Oglio, jésuite italien, dont on est sans nouvelles depuis juillet 2013, alors qu’il tentait de négocier la libération d’otages auprès d’un groupe proche d’Al-Qaïda dans la ville syrienne de Raqqa au nord de la Syrie.
Ne ménageant pas sa peine, et fidèle à son idéal de fraternité humaine, le père Mourad continua de faire du monastère un lieu de dialogue et de rencontre, ouvert à toutes les communautés qui s’y retrouvaient en paix.
Il était aussi considéré comme un père spirituel par les musulmans.
Une harmonie…jusqu’à l’avancée de Daesh.
Le père Mourad et son diacre Boutros sont brutalement enlevés et transférés à Raqqa où ils restent emprisonnés 83 jours.
Leurs geôliers tentent de les convaincre de se convertir à l’islam et de payer l’impôt sous peine de décapitation.
Mais les brutalités et les simulacres de décapitation n’y feront rien.
Emmenés à Palmyre, ils y retrouvent les 250 chrétiens enlevés juste après eux et détenus dans une maison.
Les terroristes islamistes détruisent le monastère à la pelleteuse avec la volonté de raser le passé chrétien en Syrie, comme celui de toute civilisation ou de toute culture ne répondant pas à leur concept dévoyé de l’Humanité.
Le père Jacques Mourad a recouvré la liberté.
Près de cinq mois après son enlèvement, le père Jacques Mourad a réussi à s’enfuir le samedi 10 octobre dernier.
C’est en regardant le magazine « Chrétiens orientaux » sur France 2 dimanche 3 janvier que j’ai tardivement appris la nouvelle.
Les circonstances de sa fuite ou de sa libération ne peuvent pas être totalement dévoilées pour des raisons de sécurité.
Un contrat aurait été signé entre les chrétiens d’Al-Qaryatayne et Daesh, probablement sous la forme d’un « impôt ».
Le diacre Boutros s’enfuit trois semaines avant le père Mourad, et 250 chrétiens sont libérés avec le père Mourad.
Après un passage par Paris et Lourdes, le père Mourad est reparti continuer son « combat » spirituel et oecuménique en Syrie.
Il a salué le travail de SOS Chrétiens d’Orient et a appelé chacun à continuer de prier pour les centaines de chrétiens encore en captivité.
Il a déclaré : « J’ai été sauvé grâce à l’aide humanitaire que nous donnons aux musulmans et aux chrétiens. »
Des centaines de chrétiens sont toujours les otages de Daesh.
Pascale Davidovicz
Sources : oeuvre-orient.fr – cath.ch – la-croix.com –
Je suis un peu perplexe à la lecture de cet article. Il est tout-à-fait exact que le Père syro-catholique Jacques Mourad a été libéré depuis quelques mois des griffes de DAESH comme l’explique la chronique de Pascale Davidovicz. Elle mentionne le frère franciscain Dhiya Azziz qui avait été capturé une première fois à l’époque où le Père Mourad avait été kidnappé. Mais comme l’article que vous publiez est daté du 5 janvier 2016, il n’est absolument pas question en ce moment du Père Mourad mais bien du Frère franciscain Dhiya Azziz qui avait été à nouveau capturé et vient tout juste d’être libéré au soir (20h30) du 4 JANVIER 2016! Voici le communiqué publié par la Radio du Vatican sur la base d’informations qui sont encore confidentielles de la part du Custode franciscain de Terre Sainte Fra Pierbattista : “La Custodie franciscaine en Terre Sainte a fait savoir, ce lundi 4 janvier 2016, que le père franciscain Dhiya Azziz, avait été libéré et qu’il allait bien. «Nous remercions ceux qui nous ont aidé pour le libérer», précise la Custodie dans un communiqué, sans donner plus de détails, «pour des raisons de confidentialité».
Dans la matinée du 23 décembre dernier, le contact avait été perdu avec ce religieux franciscain, curé de Yacoubieh (Syrie). Il était alors parti en taxi de Lattaquié en direction de Yacoubieh, en passant probablement par la ville de Hama, afin d’être en paroisse pour les fêtes de Noël. Il revenait de Turquie où il s’était rendu pour visiter sa famille, réfugiée dans ce pays depuis l’entrée des djihadistes de l’État islamique à Qaraqosh (Irak), son village d’origine.
Le religieux irakien âgé d’une quarantaine d’année, avait déjà été enlevé le 4 juillet dernier par un groupe djihadiste dans cette même province d’Idlib, avant d’être libéré, quatre jours plus tard. Il avait rejoint la Syrie en 2010, peu avant le début de la guerre civile, d’abord à Lattaquié, avant de se porter volontaire pour servir la communauté de Yacoubieh dans la province d’Idlib.
La région est connue pour être particulièrement dangereuse depuis que la coalition islamiste Jaish al-Fatah contrôle certaines parties du nord de la Syrie. En juillet 2014, un missile lâché par un avion a détruit une partie du couvent franciscain de Yacoubieh, bâtiment des Frères Mineurs de la Custodie de Terre Sainte, sans faire de victimes.”
C’ts important alors que l’Orient chrétien célèbrera ce soir et demain (6-7 janvier) la fête de la Nativité (Noël). Il faut aussi inviter à la prudence dans la manière dont sont “promotionnées” des organisations caritatives, en particulier françaises, vénérables et anciennes comme l’Oeuvre d’Orient et plus récente d’inspiration politique particulière. Et tenir compte, à l’occasion, des attitudes souvent hostiles aux Israëliens comme aux Juifs ouvertement exprimées à plusieurs occasions malgré un substrat sémitique qui s’est distancié. Il n’en reste pas moins qu’ils faut les aider, surtout en donnant des informations réelles et actualisées.
Je suis obligé de faire le point en raison des réseaux sociaux: voici le lien et le texte de la confirmation de la libération du Père Dhiya Azziz, franciscain, confirmé par la Custodie de Terre Sainte : “http://fr.custodia.org/default.asp?id=1019&id_n=29714”, texte en anglais : “Communique of the Custody of the Holy Land:
Fr. Dhiya Azziz has been liberated
Today we received the communication that Fr. Dhiya Azziz has been liberated and that he is doing well.
Due to confidentiality reasons we cannot give further details.
We thank all those who helped us to liberate him.
Custody of the Holy Land”.
C’est bien du père Mourad dont je parlais et de personne d’autre.
http://fr.radiovaticana.va
Le père Mourad, prêtre syriaque catholique en Syrie, est libre
11/10/2015 17:44
En Syrie, le père Jacques Mourad, prêtre syro-catholique, a retrouvé la liberté samedi. La confirmation en a été donnée ce dimanche par des sources sûres, en Syrie. Aucune précision n’a été donnée pour des raisons de sécurité sur les conditions de ce retour à la liberté.
Le père Mourad officiait au monastère de Mar Elian, dans la ville de Qaryatayn, près de Palmyre. Il avait été enlevé en mai dernier par des hommes masqués appartenant sans doute à l’Etat islamique. En août, 230 civils avaient été à leur tour enlevés. Ils sont encore plus d’une centaine à être aux mains des islamistes.
Interrogé par l’agence AsiaNews, le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, s’est réjoui de cette nouvelle. Il a déclaré qu’il avait pu s’entretenir au téléphone avec le père Mourad, qui s’est dit détendu et en bonne santé. Le père Jacques Mourad va se rendre à Damas dans les prochains jours pour détailler les conditions de sa captivité.
Les médias italiens rappellent cependant qu’aucune nouvelle n’a filtré depuis 2013 sur le sort du père jésuite italien Paolo Dall’Oglio, qui oeuvrait dans la même communauté que le père Jacques Mourad.
L’Aide à l’Eglise en détresse s’est réjoui de la libération du père Jacques Mourad, rappelant qu’elle soutenait son travail depuis 2004, et en particulier après le début de la crise syrienne en 2011. Le 21 juin dernier, un mois après son enlèvement, l’AED avait invité ses 600 000 bienfaiteurs et leur entourage à une journée mondiale de prière pour le père Mourad, et en même temps pour les chrétiens et pour tout le peuple de Syrie.
Elle n’oublie pas les nombreux autres otages chrétiens, notamment les 200 assyriens toujours détenus à ce jour autour de la région d’Hassaké et appelle à continuer à prier pour eux et leurs proches.
L’Oeuvre d’Orient évoque « une joie immense », tout en appelant à perséverer dans la prière pour les autres otages. « N’oublions pas les chrétiens de cette petite ville proche de Homs toujours prisonniers, ainsi que tous ceux qui sont aux mains de Daesh. N’oublions pas non plus les deux évêques, le père Paolo et les autres prêtres dont nous sommes sans nouvelles. Prions pour leur libération », insiste l’association.
Il est évident que vous avez parlé du Père Mourad dont le parcours et le témoignage est saisissant, surtout que l’on connaît très peu la réalité de l’Eglise syriaque à laquelle il appartient, le monastère Mar Elian où il était responsable et qui avait reçu l’un des tout premiers maîtres de la spiritualité chrétienne de langue araméenne, Mar ou Saint Ephrem. Et effectivement, France 2 a diffusé une émission sur lui, avec des rappels antérieurs sur sa détention que vous Pascale Davidovicz resitue précisément au 11 octobre 2015.
Cela dit, votre chronique a été publiée alors que précisément intervenait la seconde libération d’un autre prêtre syriaque catholique, le P. Dhiya Azziz qui avait été kidnappé à la même époque que le P. Mourad. Or le 4 janvier 2016, ce frère a enfin pu être libéré. En revanche, je reste perplexe sur une réaction qui montre que l’information n’est pas fournie à partir des sources proche-orientales, en l’occurence des Eglises dont je suis en contact direct. Ce n’est pas grave. Deux informations ne sont pas faites pour se téléscoper ou se concurrencer mais pour remercier le Très Haut Saint et Bon Seigneur comme disait St Français à la suite de l’expression hébraïque HaQadosh Baruch Hu/הקדוש ברוך הוא qui nous a gardé en vie jusqu’à ce jour et nous fait le don d’être vivants les uns pour les autres. Bonne fête de Noël qui est aujourd’hui en Orient et correspond à la naissance voici 158 ans de Eliezer Ben Yehudah, qui a revitalisé la langue hébraïque.
Ce n’est pas sa détention mais sa libération que je situe au 10 octobre 2015.
Il a été enlevé en mai 2015.
Je cherche à être toujours précise dans la mesure du possible dans les éléments que je livre.
Chaque mot à son importance et je vous remercie de rendre hommage à mon honnêteté.