Les ONG de gauche en transe, par Victor Perez

La Ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked a présenté au Conseil des Ministres un texte de loi contraignant les Ongs, recevant plus de cinquante pourcent de dons d’entités étatiques, à mentionner dorénavant l’identité et l’adresse de leurs donateurs dans leurs déclarations financières aux organismes publics israéliens. Le projet de loi impose également aux membres de ces Ongs de porter des badges lorsqu’ils se présenteront devant des comités parlementaires, comme c’est déjà le cas pour les membres de lobbies.
Outre qu’il n’est fait mention nulle part que seules les associations de gauche sont contraintes à cette publication, l’initiative est vécue comme une chasse aux sorcières dans les rangs de la gauche israélienne, mais aussi à l’étranger.
« C’est une avancée préoccupante dans les efforts de la droite pour délégitimer ces organisations et les réduire au silence » s’insurge le quotidien Haaretz. Le texte « porte un rude coup à la liberté d’expression » estime encore ce journal.
L’association La Paix Maintenant qualifie le texte de « crime odieux contre la démocratie » qui n’a « rien à voir avec la transparence et tout avec la délégitimation des organisations qui critiquent les politiques gouvernementales » !
En quoi dévoiler ses sources de financement serait une ‘’atteinte à la démocratie’’ et une ‘’délégitimation’’ de certaines ongs ? La question vaut d’être posée !
Si strictement rien de ce projet de loi ne met en danger la liberté de chacun de critiquer toute action gouvernementale, l’irritation ressentie par la gauche ne peut venir que de la diffusion imposée sur les donateurs. Une publicité qui mettrait sans doute à mal la légitimité et la pertinence des actions de ces organisations dites non gouvernementales aux yeux des citoyens israéliens, voire du peuple juif dans son ensemble.
Une communication qui gênerait également certains pays dits ‘’alliés’’ et ‘’amis’’ de l’Etat d’Israël !
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S’apercevoir, pour exemple, que l’association Briser le Silence est payée, voire soudoyée par des pays peu amicaux envers le libre choix des électeurs et à la politique contraire aux intérêts israéliens, afin de fournir des ‘’preuves’’ pour des rapports onusiens, dont chacun sait d’avance la finalité, serait du plus mauvais effet auprès de l’opinion israélienne mais aussi vis-à-vis de leurs propres populations.
D’où, sans doute, la réaction épidermique de l’Union Européenne par la voix de son ambassadeur Lars Faaborg-Andersen en poste en Israël : « De telles restrictions sur la société civile sont pratiquées par les régimes tyranniques ».
Rien de moins ! Un comble à l’adresse d’une nation qui démontre, preuve à l’appui, être jour après jour la seule démocratie du Proche et Moyen-Orient !
Et une intervention abusive de plus de la part de L’UE mais aussi, probablement, de gouvernements étrangers interférant sans cesse, sans gêne et sans invitation, dans la politique librement et majoritairement choisie par le peuple israélien.
Il est donc vital, pour la démocratie israélienne, que les sources de financement soient connus du grand public, afin qu’il puisse décider de la crédibilité et de la légitimité des Ongs, de l’amitié réelle ou feinte des gouvernements étrangers et, en conséquence, du meilleur gouvernement israélien à élire.
Ce projet de loi doit, donc, être voté. Gageons que les pressions en contre vont aller crescendo !
Victor PEREZ ©
http://victor-perez.blogspot.co.il/2015/12/les-ong-de-gauche-en-transe.html
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