«Je quitte l’UDI, je reprends ma liberté pour agir autrement». En pleine soirée électorale marquée par la montée du FN au niveau national et les débats sur les désistements pour faire barrage aux candidats frontistes, Jean-Christophe Fromantin, député-maire UDI de Neuilly, annonçait sur Twitter qu’il quittait son parti.
Réponse cinglante de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI et maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) : « Vous n’y étiez déjà plus et n’avez payé qu’une seule fois votre cotisation, un mois avant d’être candidat à la présidence… Bon vent ! » Le maire de Neuilly, qui briguait la tête du parti centriste, n’aura jamais réussi à s’y faire une place. Ni au niveau national, ni au niveau départemental. « Il n’y a jamais eu d’action collective dans les Hauts-de-Seine avec le maire de Neuilly, se borne à répondre Hervé Marseille, sénateur-maire UDI de Meudon et patron des centristes du 92, qui « prend acte » de la décision de Jean-Christophe Fromantin.
Ambitions présidentielles
Du côté de Neuilly, les réactions sont bien plus virulentes. Comme l’opposant (LR) Franck Keller qui dénonce « la supercherie Fromantin ». « Il joue avec les combinaisons politiques pour essayer d’assouvir son ambition personnelle démesurée », estime l’élu, persuadé de la future candidature du maire de Neuilly à la présidentielle. « Jean-Christophe Fromantin joue contre son camp et fait le lit du Front National », renchérit le sarkozyste Bernard Lepidi, également élu d’opposition LR, qui accuse le maire de « faute politique » et de « traîtrise stupéfiante ».
Une démission d’autant plus surprenante qu’à Neuilly, la liste d’union LR-UDI conduite par Valérie Pécresse réalise le meilleur score du département avec 69 % des suffrages. « Ces élections régionales marquent la fin des partis traditionnels et le profond ras-le-bol des Français », justifie Jean-Christophe Fromantin sur son blog. Il estime que l’UDI « ne constitue pas une alternative indépendante et ne reflète plus l’élan impulsé à son origine par Jean-Louis Borloo ». Le maire de Neuilly devrait désormais mettre en avant le parti qu’il a lui même fondé, « Territoires en mouvement », et promet « 577 candidats » sous cette étiquette aux élections législatives de 2017.
http://m.leparisien.fr/neuilly-sur-seine-92200/pendant-ce-temps-le-maire-de-neuilly-claque-la-porte-de-l-udi-07-12-2015-5349183.php
Poster un Commentaire