Nous luttons simplement contre des criminels fanatiques, par Olivier Comte

Pour la première fois de ma vie, j’ai recherché volontairement une intervention de M. Sarkozy, dimanche soir sur TF1. Après une longue attente, j’ai apprécié l’attitude de notre ancien Président qui a défendu la dignité des hommes politiques français en ne répondant pas aux questions que la pseudo journaliste voulait lui poser, mais en livrant une déclaration attendue.

Il faut reconnaître que M. Sarkozy a posé rapidement les questions que notre couple gouvernemental semble ignorer:
M. Sarkozy n’a pas fait d »exploitation politicienne de la carence du gouvernement face à l’extrémisme religieux, en proposant d’expulser les imams étrangers qui appellent à la haine. C’est une solution de bon sens. Cela pouvait se faire sans État d’Urgence, sur la base pénale de l’incitation à la haine. Nos maîtres socialistes ne connaissent que la discrimination raciale et religieuse, plus conforme à leurs traditions molles et à l’inaction européenne.
La dénonciation des accords de Schengen est également une évidence. Nos doctrinaires européens prétendent y voir un isolement national, comme si Interpol n’existait pas avant la CEE et la coopération du renseignement avant l’ U-E. La RFA, qu semble avoir besoin de main d’œuvre à bon marché, voulait nous imposer un transfert obligatoire de réfugiés Syriens.
Sans ignorer l’infiltration évidente de djihadistes, il suffisait de penser aux querelles internes que les Syriens conserveraient dans leurs pays d’accueil. J’ai trop pratiqué l’étude douloureuse de l’attitude criminelle de la Suisse contre les réfugiés juifs de la 2° guerre pour ignorer la politique généreuse d’accueil, depuis les années 70,de la Suisse. Particulièrement, des réfugiés Sri Lankais pratiquaient le combat au fusil d’assaut dans la rue (ce n’est pas une invention de l’UDC) et les élèves continuaient leurs querelles dans les gymnases (lycées).
Je regrette que les actes terroristes fassent considérer que la France est en guerre. Nous luttons simplement contre des criminels fanatiques, dont l’hérésie religieuse doit être dénoncée et combattue, en priorité, par l’ensemble des musulmans français.
L’intervention aérienne de la France en Syrie devait nous protéger du terrorisme, suivant les déclarations officielles. L’affaire est ratée. Les socialistes ont violé stupidement le droit international qu’ils aiment jeter à la face d’Israël. Aujourd’hui, le droit de défense légitime existe mais les bombardements auront peu d’effet sur un ennemi préparé. Il serait temps de suivre l’exemple d’Israël et de refuser de négocier avec les terroristes, plutôt que, par lâcheté politique, payer l’ISIS pour libérer des otages. Aujourd’hui, nous apprenons que des avions américains ont bombardé des camions-citerne de l’ISIS. Est-il tellement difficile de savoir qui achète le pétrole de l’ISIS?
Il me semble utile que les lecteurs de TRIBUNE JUIVE s’expriment sur la volonté de M. Sarkozy que les pays arabes participent aux combats terrestres contre l’ISIS. La Syrie et l’Irak sont de vieux pays et les étrangers resteraient des étrangers, facteurs de troubles. Les participations financières et d’équipement sont évidemment souhaitables.
Le plus important est que M. Sarkozy refuse justement une intervention de l’Armée française (hors les unités spécialisées) en Syrie et demande une alliance de tous, Russie comprise, contre l’ISIS. Cependant, M. Sarkozy semble négliger que le combat contre le terrorisme ne se livre pas principalement en Syrie/Irak mais en Europe, où l’ISIS, ou toute autre forme de djihadisme, se développe, et se développera de façon autonome, survivant aux défaites extérieures à moyen terme.
Puisque nos politiciens veulent faire la guerre, ils doivent se rapprocher fermement du pays qui a l’expérience de la lutte contre le terrorisme. La coopération du renseignement ne suffit pas, une alliance solide et sans réserve doit se former. Il ne s’agit pas seulement de morale, mais de l’intérêt de la France.
par Olivier Comte