La décision prise mercredi par l’Union Européenne d’étiqueter les produits provenant des producteurs juifs de Judée, de Samarie, du Golan et de Jérusalem Est, a conduit à une série de gestes de représailles d’Israël. Le président Réouven Rivlin a annulé sa visite prévue au siège de l’Union Européenne à Bruxelles, qui était prévue pour le 2 décembre…
Rivlin, qui a été invité en mars, devait parler devant le parlement de l’UE et rencontrer des responsables européens.
L’ambassadeur de l’UE en Israël, Lars Faaborg-Andersen, a été convoqué au ministère des affaires étrangères, où il a été informé qu’Israël suspend le dialogue diplomatique dans plusieurs forums européens importants.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a qualifié la décision d’hypocrite et de “double standard.”
“L’Union Européenne devrait avoir honte,” a déclaré Bibi dans une vidéo en anglais.
“L’Union Européenne a décidé d’étiqueter seulement Israël, et nous ne sommes pas prêts à accepter le fait que l’Europe étiquette la partie qui est attaquée par le terrorisme, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’intégration, Zeev Elkin, a défini la décision de l’UE comme “antisémite et scandaleuse,” tandis que le ministre Ofir Akunis a dit qu’il “méprise la décision qui constitue une tache morale sur l’Europe.”
Le ministre de l’agriculture Uri Ariel a quant à lui troqué son véhicule Citroën, de marque française, pour une Mazda japonaise.
Les lignes directrices approuvées par l’exécutif européen mercredi signifient que les producteurs israéliens doivent explicitement étiqueter les marchandises et les produits venant d’entreprises juives dans les territoires contestés lorsqu’ils sont vendus dans l’UE.
Les lignes directrices de l’UE ne sont pas tenues de s’appliquer nécessairement aux produits industriels ou électroniques israéliens, ou à des aliments non frais.
L’UE ne reconnaît pas la légitimité de la présence juive en Judée Samarie, à Jérusalem Est et dans le Golan, des territoires récupérés ou conquis par Israël lors de la Guerre des Six Jours. En tant que tel, des produits de ces régions ne peuvent pas recevoir le label “Made in Israël” et doivent être étiquetés comme venant des implantations.
Les dommages causés à l’économie israélienne sont estimés à seulement 10 millions de dollars par an, sur environ 300 millions de dollars d’exportation d’entreprises des régions en question.
“L’économie israélienne est solide et va résister à cela,” a dit Netanyahou. “Ceux qui seront touchés sont les palestiniens qui travaillent dans les usines israéliennes.”
Actuellement, quelques 15 000 travailleurs palestiniens sont employés dans les usines israéliennes de Judée Samarie, et représentent environ 60% de la force de travail. Si les usines perdent de l’argent en raison de la décision européenne, certains de ces travailleurs pourront se retrouver sans emploi.
Deux experts en droit international, le professeur Avi Bell et le professeur Eugène Kontorovich, ont publié un avis juridique qui détermine que l’étiquetage des produits est une violation des lois commerciales internationales, et qu’Israël devrait contester la décision dans les instances appropriées.
http://koide9enisrael.blogspot.fr/2015/11/le-president-israelien-annule-une.html
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