Yitzhak Navon, 5ème président de l'État d'Israël, est mort le 6 novembre 2015 à 94 ans.

Yitzhak Navon, né le 9 avril 1921 à Jérusalem, est mort le 6 novembre 2015 à 94 ans. Il a été le cinquième président de l’État d’Israël du 19 avril 1978 au 5 mai 1983.
Il est issu d’une famille séfarade installée à Jérusalem depuis trois siècles. Il étudie dans une école religieuse du Mont Scopus, puis poursuit des études au lycée affilié à l’université hébraïque de Jérusalem et des études universitaires en littérature arabe, culture musulmane et pédagogie, à la même université hébraïque.

L’ancien président de l’Etat d’Israël Yitzhak Navon en janvier 2014 Crédit Yonatan Sindel/Flash90
L’ancien président de l’Etat d’Israël Yitzhak Navon en janvier 2014 Crédit Yonatan Sindel/Flash90

De 1946 à 1949, il remplit la fonction de chef de bureau de la Haganah pour la région de Jérusalem. Au lendemain de l’indépendance, il est envoyé comme diplomate en Uruguay et en Argentine. En 1951, Navon est nommé au poste de secrétaire du ministre des affaires étrangères, Moshé Sharett, et en 1952, il devient directeur du bureau des premiers ministres – Moshé Sharett, et surtout, David Ben Gourion. De 1963 à 1965, il remplit les fonctions de secrétaire du ministère de l’éducation et de la culture. Navon joue alors un rôle non négligeable dans la meilleure préparation des futurs soldats de Tsahal et met en œuvre un programme d’enseignement de l’hébreu parmi les adultes.
En 1965, il est élu député à la 6eme Knesset sur la liste Rafi de David Ben Gourion, après l’exclusion de celui- ci des rangs du parti Mapaï. En 1968 quand les fractions social – démocrates Mapaï, Akhdout Haavoda-Poaley Tzion et Rafi s’unissent, Navon intègre les rangs du nouveau parti travailliste israélien.
Yitzhak Navon est élu Président de l’État d’Israël en 1978. Il est le premier des présidents de l’État à étendre les fonctions de ce poste, en exprimant publiquement ses analyses personnelles, afin de sortir de la fonction uniquement représentative que les présidents d’État remplissaient jusqu’alors. Durant son mandat, il est allé en visite officielle en Egypte et s’est exprimé devant le Parlement.
Il renonce à se présenter pour un second mandat de président, avec l’intention de briguer la direction du Parti travailliste à la 11ème Knesset. Mais finalement, il se range derrière Shimon Peres et en 1984 il est nommé ministre de l’Éducation et de la Culture, poste qu’il occupera jusqu’en 1990.
En 1992 il organise l’anniversaire des 500 ans de l’expulsion des Juifs d’Espagne. En outre, Navon compose de nombreux contes et deux des plus populaires œuvres du théâtre musical israéliennes : « Le Verger Espagnol », qui raconte l’histoire de la communauté séfarade du quartier d’Ohel Moshe, à côté du Mahane Yehuda dans les années 1930, et « Un Soir de Romance ».
Cette année, il a publié une autobiographie « Yitzhak Navon: tout le chemin. » Dans le prologue, on peut lire : « Ce n’est pas un livre d’histoire ou un témoignage, mais l’histoire de la vie d’un homme qui a eu la chance de vivre une période historique de l’histoire du peuple d’Israël et a pu participer dans une certaine mesure à des évènements fondamentaux ».
La classe politique israélienne a déploré la perte d’un grand homme. L’Ancien président Shimon Peres, qui était un ami de Navon depuis le temps où ils travaillaient tous deux avec Ben-Gourion a déclaré : «Il était le cinquième président d’Israël. Yitzhak Navon a été non seulement un président aux connaissances inégalées, mais surtout un homme qui aimait les gens et savait leur inspirer l’amour en retour, un grand poète qui a chanté les trésors de notre peuple avec Les Vergers Espagnols. Pour moi, Yitzhak était un ami depuis plus de cinquante ans, je l’ai vu servir la langue hébraïque, je l’ai également connu comme un président attaché à ses convictions, allant au fond des choses et faisant toujours en sorte d’élever le peuple d’Israël « .
Yaïr Lapid, chef du Parti Yesh Atid, a écrit sur son compte Facebook. « Yitzhak Navon était un homme et un président. Nous étions tous invités dans son verger espagnol, tous, là, ensemble. Il a représenté une voix modérée, respectueuse, unificatrice, qui nous manque aujourd’hui. La nécessité de travailler constamment pour unifier la nation et de faire face sans crainte à l’extrême droite et gauche est un impératif que nous laisse en héritage ce cinquième président. Que sa mémoire soit bénie.  »
Barouch Dayan Haemeth

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