1er novembre 2015
Hier soir, place Rabin, à Tel Aviv, ils étaient plus de 200 000 venus honorer la mémoire, d’Yitshak Rabin, l’homme de paix et le combattant, ce Grand Homme assassiné par un extrémiste juif dont je ne veux même pas citer le nom.
Nous nous souvenons tous de ce terrible soir du 4 novembre 1995, de ce cauchemar. Un juif avait tiré sur le Premier Ministre de l’Etat d’Israël.
Des millions de juifs à travers le monde, de toutes tendances religieuses et politiques, ont pleuré.
Hier soir, alors que depuis déjà quelques années, la famille d’Yistshak Rabin s’interrogeait sur l’opportunité ou pas d’organiser ces rassemblements géants, la diversité des participants et leurs messages ont montré que le peuple israélien a fait sienne cette douloureuse page de son histoire.
Les discours du Président Rivlin, de Dalia Rabin et du Président Bill Clinton, ont été forts et exemplaires. Ils ont parlé de courage et de Paix. Ils ont appelé au rassemblement et à l’unité. Hier soir, il ne s’agissait pas d’un meeting politique mais bien du rassemblement populaire d’un peuple qui se souvient. Les mots ont tué et peuvent encore tuer. Nous ne pouvons l’oublier. La mémoire d’Yitshak Rabin doit rester vibrante en chaque israélien et ne peut être un mur qui divise ce peuple qu’il a tant aimé, tant servi et auquel il a tout donné. Qu’il repose en paix.
Malheureusement, aujourd’hui force est de constater, que les mots et les belles idées sont souvent détournés de leur sens premier. Les murs de séparation sont appelés murs de la honte, les terroristes sont des combattants, les victimes sont souvent décrites comme des coupables. La belle démocratie israélienne est accusée d’apartheid et les appels au boycott se multiplient.
La notion même de racisme est aujourd’hui galvaudée et détournée à des fins partisanes. Ainsi, hier, à Paris, des milliers de personnes étaient censées défiler contre le racisme. Les médias, qui ont relayé cette information, n’ont à aucun moment porté leurs caméras sur ces centaines de militants arborant les drapeaux palestiniens, portant keffieh et tee shirts appelant au boycott d’Israël, lançant des slogans soutenant l’intifada des couteaux ! Pas un média ne s’est fait l’écho de ces appels.
L’antiracisme, aujourd’hui, n’est plus le combat contre toutes les haines, il est aujourd’hui le drapeau d’une certaine gauche et extrême gauche qui combat tous les racismes sauf celui contre les juifs !
Etre antiraciste est une belle et noble pensée à laquelle nous adhérons tous mais aujourd’hui, il y a des antiracistes qui sont antisémites ! Nous devons le dire et les combattre.
Gil Taieb
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