La République tchèque vient de rendre un hommage tardif au journaliste Karel Weirich qui s’est engagé, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la résistance italienne et a aidé des Juifs tchécoslovaques à fuir le Protectorat de Bohême-Moravie.
Le président tchèque Miloš Zeman lui a décerné à cette occasion, à titre posthume, l’ordre du Lion Blanc, considéré comme la plus haute décoration de l’Etat tchèque, lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Prague à l’occasion de la fête de l’indépendance.
Karel Weirich, né en 1906 à Rome, avait été envoyé en mission en Italie et plus précisément au Vatican au début de la guerre mais il avait été limogé en 1941 en raison de ses prises de position antifascistes.
En octobre1939, juste après le début de la guerre, un bateau transportant des centaines de Juifs d’Europe en route vers Eretz Israël a fait naufrage. Tous les passagers ont été sauvés par la marine italienne qui les a ensuite enfermés dans un camp dans le sud de l’Italie.
Weirich, apprenant la détresse des malheureux prisonniers, a rapidement créé un réseau de volontaires qui ont fourni de la nourriture, des médicaments et des faux-papiers à 200 Juifs qui ont pu finalement s’enfuir et avoir la vie sauve.
Incarcéré en 1944 par la Gestapo, il est resté en prison en Allemagne jusqu’en 1945 et a été libéré par les forces alliées. Il a ensuite vécu discrètement en Italie jusqu’à son décès en 1981 à l’âge de 75 ans.
L’histoire de Karel Weirich, longtemps restée dans l’ombre, est relatée dans un livre écrit par l’historien italien Alberto Tronchin et publié en 2007.
Claire Dana-Picard
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