Nous nous trouvons en présence d’une campagne unilatérale de violence trouvant son origine dans la communauté musulmane de Palestine et d’Israël, dont l’objectif de nature raciste consiste en l’assassinat du plus grand nombre possible de Juifs. A nous de préciser qu’aucune initiative à caractère offensif n’a été entreprise par les forces de sécurité israéliennes, qui se contentent de protéger la population.
L’incitation au meurtre d’Israélites atteint des proportions extrêmes ; un officiel de l’Autorité Palestinienne déclarant que » tuer des Juifs procédait d’un devoir national « .
La presse française, à qui » ce point de détail » a échappé, cultive les ambiguïtés concernant cette campagne d’assassinats, omettant la plupart des appels au meurtre .
Ainsi, Le Monde, indique qu’ » Avant les attaques de mardi matin, quatre Israéliens et environ 25 Palestiniens – dont certains étaient responsables d’attaques – avaient été tués en douze jours. Des centaines de Palestiniens ont également été blessés par les forces de l’ordre israéliennes « .
Le lecteur est invité à comprendre qu’il s’agit d’attaques mutuelles, que ces attaques ne sont pas des tentatives d’assassinats, que tous les Palestiniens tués ne l’ont pas été pour l’unique raison qu’ils avaient participé à des tentatives d’assassinats ou parce qu’ils avaient agressé les forces de sécurité. A lire ce genre d’extraits, le lecteur est incité à croire que c’est Israël qui est en train de se livrer à une campagne militaire.
Voici comment Libération décrit dans ses brèves l’attentat d’Armon Hanatsiv : » Deux individus ont ouvert le feu dans un bus de la ligne 78 à Jérusalem-Est, tuant un homme de 60 ans et blessant quatre autres personnes, dont au moins une grièvement. Les deux auteurs ont été tués « .
On dénie ainsi aux lecteurs de Libération, un quotidien dont l’actionnaire majoritaire est le milliardaire israélien Patrick Drahi, qui a sauvé le journal de la faillite et qui possède également la chaîne de télévision israélienne francophone I24TV, le droit de connaître l’origine des » individus » ayant ouvert le feu, leur qualifiant de terroristes – des hommes armés s’attaquant systématiquement à des civils – ainsi que la nationalité et la confession des victimes. Dans les nombreuses breakings de Libé, ce mardi, consacrées à la campagne d’assassinats qui se déroule en ce moment contre les –Juifs israéliens, nous n’avons pas trouvé, ne serait-ce qu’une seule fois, les mots » Palestinien « , » terroriste « , » musulman « , » islamiste « , » victimes israéliennes « , etc.
On trouve en revanche sur pratiquement tous les supports médiatiques français des titres qui légitiment ces assassinat terroristes, à l’instar de » « Intifada des couteaux » : Des attaques qui cachent le désespoir de la jeunesse palestinienne (20 Minutes) », « Israël : « Les Arabes sont méprisés dans ce pays » (Libé) », et » La révolte des Palestiniens est légitime (Le Monde) « . Je n’ai pas encore choisi ce qu’il y a de plus répugnant dans cette démarche, à savoir la justification du meurtre d’innocents ou son unanimité parmi les éditorialistes français.
En cachant au public français les éléments clés à la source des affrontements en cours, en occultant leur aspect essentiellement raciste, et en intervertissant artificiellement, par des délits sémantiques, les victimes et les agresseurs, il est évident que les media français, dans leur ensemble, sous l’impulsion de la couverture tronquée de l’agence semi-étatique AFP, participent à l’incitation raciste antijuive, qu’ils mettent en danger l’ordre public en Hexagone en important le différend israélo-palestinien, et qu’ils portent sciemment atteinte à la sécurité physique des Français juifs.
Concluons par des réflexions plus significatives que le délire islamisant ordinarius des journalistes français : cette troisième Intifada, nous nous sommes résolus à la dénommer ainsi, diverge, par son mode d’action, des deux précédentes. Elle restera dans les mémoires comme l’Intifada des couteaux, alors que les autres étaient celles des pierres.
Il est clair que cela matérialise une personnalisation du différend : avant, en lançant des pierres, les Palestiniens ne regardaient pas leurs victimes dans le blanc des yeux ; on se trouvait dans le cadre d’un conflit entre deux peuples, deux nations, deux traditions. Dorénavant on s’est touché, ils embrassent ceux qu’ils poignardent. Avant, ils suivaient leurs leaders qui faisaient la guerre à Israël, maintenant, ils livrent une guerre intime aux Juifs, et cela laissera des traces.
Il flotte, dans l’air de Jérusalem, que les choses ne retourneront pas à ce qu’elles étaient il y a quinze jours encore, quand, en dépit des divergences et des aspirations conflictuelles, les deux populations se mélangeaient sans problème sur leurs lieux de travail, dans les supermarchés, les restaurants. Mais en découvrant que l’un des assassins est un technicien des téléphones, employé irréprochable depuis huit ans qui a dépanné des milliers d’Israéliens, comment ne pas imaginer que les usagers connaissant un problème de connexion, n’exigeront pas, à la prochaine occasion, qu’on leur envoie un dépanneur juif, druze ou chrétien ; tout sauf un musulman.
Les entreprises israéliennes vont massivement débaucher leurs salariés arabes ; la limite entre Jérusalem ouest et est, qui n’était palpable que grâce au fiel des journaleux français [annexée, occupée, comme ils disent à chaque citation], est devenue tangible. Ce mardi, au cœur de la cité, des policiers des frontières viennent d’établir des barrages où ils s’assurent que les Hiérosolymitains israéliens musulmans ne viennent pas dans la partie juive pour assassiner ses habitants.
Ce ne sont pas les Juifs qui y perdront au change, et je regrette ces mesures pour la majorité des habitants, pacifiques, des quartiers arabes qui ne méritaient pas ce fossé, ce nouveau mur.
Pendant la grève de ce jour, des membres d’associations israéliennes parcourent les quartiers et les villes musulmans pour photographier les commerces fermés, qui ont suivi le mot d’ordre de la grève pour l’abaissement du prix des couteaux. Ils diffuseront largement les images de leur collecte et les Télaviviens s’abstiendront strictement de faire leurs courses dans les magasins qui soutiennent ceux qui assassinent leurs compatriotes juifs. Certaines personnes sensées auxquelles nous avons parlé ce matin à Nazareth, prétendent que l’économie de leur ville n’y survivra pas. Elles ont d’ailleurs haussé le ton face à la folie des Hanin Zoabi et Raëd Salah.
Moi qui suis un anti-Bibi convaincu, je confirme que la troisième Intifada n’a pas pour but de défendre la mosquée al Aksa ni de redresser des injustices dont souffrent la minorité arabe israélienne. Ce qu’en disent ses dirigeants, la volonté haineuse de tuer du Juif, prise au premier degré, pour imposer la suprématie de la nation de l’islam, indique, comme l’a dit hier Netanyahu à la Knesset, que ce que recherchent nos voisins est notre extermination et que les raisons qu’ils invoquent pour la réaliser ne sont que des prétextes de circonstance.
Je dis qu’il ne faut surtout rien céder maintenant, quel que soit le temps – deux jours, une semaine, deux mois, un an – que durera cette Intifada, parce que, stratégiquement, il est vital de ne rien céder à la violence.
Je prétends qu’ensuite il sera urgent – non pas pour les Palestiniens ou pour satisfaire le reste du monde – pour nous, les Israéliens, que ce gouvernement ou un autre définisse un projet politique ; qu’il décrive où commence et où finit Israël et ce qu’il entend faire des 2,5 millions de « Palestiniens » vivant dans notre proximité. Parce que nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser que nous sommes différents d’eux en tout, à commencer par la place et la finalité de l’homme dans l’univers, et que nous n’avons plus l’intention de nous mélanger à eux. Parce que tuer un enfant de treize ans pour protéger une mosquée qui n’est menacée par personne, être heureux d’avoir tué et considérer qu’on a réalisé un acte pur et noble, c’est un voyage initiatique décidément beaucoup trop long pour que nous ayons une chance de nous rencontrer un jour.
Ilan Tsadik pour MNA
© Metula News Agency
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