Les opérateurs doutent de la capacité du groupe à financer dans de bonnes conditions le rachat de l’américain Cablevision
Numericable–SFR accuse la plus forte baisse du SRD, et de loin, en repli de 8%, à 41,65 euros. A Amsterdam, sa maison mère Altice perd cède 7% à 19,435 euros. Il perd 14% sur cinq jours mais gagne encore 23% depuis le début de l’année. De son côté,Numericable–SFR plie de 7% en cinq jours. Il est maintenant quasiment stable depuis le 1er janvier (+1,7%) mais grimpe toujours de plus de 80% sur 52 semaines.
En cause, les doutes du marché quant à la capacité du groupe de l’homme d’affaires Patrick Drahi à financer sa méga-acquisition du câblo-opérateur américain Cablevision, valorisé 17,7 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros).
Une levée obligataire compliquée en fin de semaine dernière
Le 18 septembre, Altice a annoncé qu’il lèverait 3,3 milliards de dollars en actions pour financer en partie ce rachat, Deutsche Bank jugeant que cette émission serait dilutive aux niveaux actuels de l’action. Et sur les 6,3 milliards finalement envisagée dans le cadre d’une levée de fonds obligataire à haut rendement, Altice a dû se résoudre à réduire une deuxième fois le volant de cette opération, à 4,8 milliards d’euros, indiquait vendredi soir l’agence Reuters en citant IFR.
Du coup, le groupe coté à Amsterdam risque de devoir relever le montant du prêt envisagé en parallèle pour mettre la main sur Cablevision. Ce qui n’est pas du goût des investisseurs puisque cela augmenterait ses frais financiers.
Lundi, Goldman Sachs a déclaré que le groupe pourrait avoir atteint les limites du marché de la dette dans le cadre de tels financements. Une opinion partagée par les analystes de Berenberg, qui estiment que cette «tourmente» obligataire va continuer de peser sur les deux actions cotées.
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