Le général du commandement du sud, Shlomo (Samy) Turgeman s’est exprimé lundi lors d’une conférence à l’Institut contre le terrorisme au centre interdisciplinaire d’Herzliya (IDC). Il a expliqué les raisons pour lesquelles Tsahal a choisi de ne pas anéantir le régime du Hamas, notamment lors de l’opération militaire, «Bordure Protectrice» en été 2014.
«Nous ne devons pas l’oublier, le Hamas est avant tout notre ennemi. Son but premier est de mettre fin à l’existence de l’Etat d’Israël et de conquérir tout le territoire israélien. Quant à nous, notre but est aussi de remplacer le régime du Hamas. Nous ne voyons pas l’existence du Hamas, surtout dans la bande de Gaza, comme une entité qui doit subsister sur long terme. Sur le court terme, le calme dans la bande de Gaza et dans les territoires israéliens du sud du pays dépend de nos deux pays. Cela ne fait aucun doute que dans la réalité stratégique de la région, surtout dans le Sinaï, le Hamas dépend entièrement de nous pour maintenir son contrôle de la région. Cette co-dépendance rend la réalité encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà, même pendant Bordure protectrice et les opérations militaires qui l’ont précédée. D’un côté nous voulions assener un coup magistral au régime du Hamas, d’un autre côté, nous ne voulions pas que ce coup soit si fort qu’il remette en question la stabilité de la bande de Gaza, ce qui engendrerait une prise de responsabilité sans équivoque pour Israël. C’est en partie ce qui s’est passé pendant Bordure protectrice, mais cela ne veut pas dire que ca sera le cas lors des opérations à venir. Et si le Hamas pense qu’il est inébranlable ou encore qu’il est, en quoi que ce soit, nécessaire à Israël, il fait une erreur grave. Il s’agit bel et bien de notre ennemi dans la bande de Gaza, il est responsable de tout ce qui s’y passe. Nous le savons et le monde entier le sait.
Malgré tout nous avons des intérêts communs, le premier étant d’éviter une crise humanitaire au sein de la population civile. Le second est de limiter le développement des organisations djihadistes dans la bande de Gaza, comme l’E.I par exemple. Le troisième étant d’éviter une crise et un chaos au sein du gouvernement de l’A.P».
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