A Douma, une autre maison de la famille Dawabsha brûle

Les médias de l’Autorité palestinienne ont rapporté que dimanche soir un incendie s’est déclaré dans une maison appartenant à un membre de la famille Dawabsha dans le village de Douma, non loin de Ramallah.

Selon les premières informations, certains membres de la famille ont été blessés dans l’incendie, mais des rapports ultérieurs ont établi qu’il n’y a eu aucun blessé. En outre, les rapports arabes avaient au début attribué ce nouvel incendie à des colons juifs, mais un peu plus tard, le chef du conseil de village Douma, Abdul Salam Dawabsha, a annoncé que la cause du feu était un problème électrique.
Toutefois, des résidents du village ont déclaré au site d’informations NRG qu’ils avaient trouvé un cocktail Molotov à l’intérieur de la maison brûlée, et ont suggéré que la maison, situé au centre du village, tout comme les deux autres maisons incendiées de la famille Dawabsha, avait été incendiée suite à un conflit interne. Les mêmes habitants ont noté que, contrairement à l’incendie précédent, cette maison ne portait pas de graffitis en hébreu sur ses murs.
Cela soulève la question, posée à ce jour uniquement par des «extrémiste» Juifs, de savoir si l’incendie précédent, dans lequel un bébé et son beau-père de ce même clan Dawabsha ont été tués, peut également avoir été le résultat de luttes intestines.
Jusqu’à présent, la seule preuve différenciant les deux incidents est le fait que quelqu’un a eu l’idée d’écrire des graffitis en hébreu sur les murs de l’une des deux maisons brûlées dans le premier cas. À ce jour, les forces de sécurité israéliennes n’ont pu établir aucun lien entre l’incendie criminel du village de Douma et les suspects juifs, outre le fait qu’il existe un segment de la communauté des colons de Judée et de Samarie qui détestent les Arabes.
Rappelons que l’année dernière, lors du meurtre de Mohammad Abou Khdeir, il n’avait fallu que deux semaines aux autorités israéliennes pour retrouver et inculper ses assassins. Dans le cas de l’incendie de Douma, malgré les nombreuses investigations, malgré les détentions administratives auxquelles ont été soumis les suspects israéliens, aucune inculpation n’a pu être établie à ce jour, faute de preuves.
Selon les rapports, la maison brûlée dimanche  appartient à Manor Rashid Dawabsha, frère de Mamun Dawabsha, dont la maison vide a été incendié il y a trois semaines en même temps que celle de Sa’ad Dawabsha, qui a péri avec son bébé. Ghassan Douglas, qui détient le portefeuille des colonies au sein de l’Autorité palestinienne, a déclaré à WAFA que la maison incendiée la nuit dernière a brûlé suite à un incendie criminel, et qu’un membre de la famille a été blessé par l’inhalation de fumée.
Douglas a également déclaré à  WAFA (Agence de Presse Palestinienne) qu’il était important de ne pas incriminer à la légère les colons juifs pour l’incendie criminel de la nuit dernière, parce que, si cela se révélait avoir été le résultat de luttes intestines dans le village, les Israéliens affirmeraient que le premier incendie avait certainement les mêmes causes.
C’est une idée qui a été soulevée plus d’une fois. Ce second incendie, touchant la même famille, dans le même village, et que les autorités palestiniennes traitent avec tant de prudence, éveille effectivement bien des questionnements.
Line Tubiana
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