La CNIL somme la société Boulanger de ne plus enregistrer de commentaires excessifs sur ses clients.
« N’a pas de cerveau », « client alcoolique », « de confession juive« : la Commission nationale de l’informatique et des libertés, la CNIL a mis en demeure jeudi la société Boulanger de ne plus enregistrer dans ses fichiers « des commentaires excessifs » sur ses clients.
Alertée par une plainte, la CNIL a effectué en février un contrôle dans un des magasins de la société spécialisée dans l’électroménager et le multimédia,ainsi que des constatations en ligne sur le site internet de l’enseigne.
Boulanger a mis à disposition de son réseau un outil informatique permettant de gérer la facturation et aux salariés d’ajouter des commentaires sur les fiches des clients. Les vérifications de ce fichier « ont permis de relever plusieurs manquements à la loi informatique et liberté », écrit la CNIL dans un communiqué.
Les enquêteurs ont notamment relevé pas moins de 5.828 commentaires sur des clients qualifiés de « non-pertinents » comme: « Client chiant, très con, n’a pas de cerveau, grosse connasse qui se croit tout permis, casse couille, folle,fort accent africain, de confession juive, problème cardiaque ou alcoolique »…
La CNIL précise cependant que sa mise en demeure a une valeur d’exemple et qu’aucune suite ne sera donnée si la société se conforme à la loi dans un délai de trois mois. Dans le cas contraire, une autre procédure sera lancée qui pourra elle aboutir à une sanction.
Implantée à Fretin dans le Nord, la société Boulanger gère des magasins partout en France et emploie 8.000 personnes.
En attendant que la direction et les personnels d’encadrement mettent de l’ordre dans les appréciations sur les clients qui les font vivre, il nous paraît raisonnable d’inciter les » alcooliques, les juifs, les cons, les conasses ,les chiants, les africains, les acheteurs qui se croient tout permis etc… » de déserter les magasins Boulanger.
Cela entraînera une baisse du chiffre d’affaires et c’est la seule façon de se venger du mépris insensé du personnel de vente à l’égard des clients. Sans doute après, la société Boulanger envisagera d’engager de vrais vendeurs, à l’écoute des clients et se plaisant dans la compagnie des gens au lieu d’embaucher des nuls dont personne ne voudrait.
Mais il est une loi du commerce qui est toujours vraie : on n’a que les employés qu’on mérite.
AM avec AFP
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