Herzog: « Le désengagement de Gaza fut une erreur »

Pour Yitzhak Herzog, président du Camp Sioniste le désengagement de la bande de Gaza et du nord de la Samarie en 2005 fut une erreur sur le plan sécuritaire.

 
Le chef de l’opposition participait à une table ronde au Centre Katif dans le village de Nitzan à l’occasion du 10e anniversaire du désengagement de la bande de Gaza. Comme il l’avait déjà déclaré il y a une semaine devant l’Institut israélien de la Démocratie, M. Herzog a déclaré que de son point de vue la démarche entreprise par le Premier ministre d’alors Ariel Sharon était certes nécessaire sur le plan démographique mais aurait dû être réalisée dans le cadre d’un accord bilatéral avec les Palestiniens.
Il a reconnu qu’il s’était agi d’un moment très douloureux dans l’histoire d’Israël mais qu’au moment des faits il avait ressenti un certain optimisme comme beaucoup de de ses concitoyens: « J’avais rencontré des habitants juifs avec des larmes dans les yeux. Je leur avais dit que nous allons nous séparer de deux millions de Palestiniens et que la bande de Gaza allait devenir le Hong Kong du Proche-Orient. Mais la réalité a été bien différente et nous n’avons pas assisté à la création de ce nouveau Hong Kong ».
Sa présence à cette commémoration a été perturbée par certains d’habitants de village formé d’anciens habitants du Goush Katif, qui lui ont reproché le soutien du parti travailliste au plan de M. Sharon et lui ont demandé quelle est sa position sur d’éventuels retraits territoriaux à l’avenir. Yitzhak Herzog leur a répondu qu’il n’est pas favorable par principe à des retraits territoriaux unilatéraux, car il est attaché à la Terre d’Israël, mais qu’il sera prêt à le faire de manière pragmatique et uniquement dans le cadre d’un accord de paix global et définitif avec les Palestiniens.
Il leur a également dit que malgré l’échec de cette démarche, l’immense majorité des Israéliens ne désire aucunement retourner dans les territoires cédés aux Palestiniens. M. Herzog a par contre dénoncé le fait que dix ans après, un certain nombre de familles vit encore dans des caravanes provisoires. Il a pointé du doigt un « échec patent des divers gouvernements sur cette question ».
Le chef du Camp Sioniste a également tenu à adresser un hommage aux habitants de Nitzan et a salué « leur force et leur rôle pionnier dans le Néguev où ils ont recréé une communauté exemplaire après avoir été expulsés du Goush Katif ».
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