Vers un 14 juillet explosif ? Par Pascale Davidovicz

Inquiétant vol d’armement sur le site militaire de Miramas.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un vol a été commis sur le site militaire de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, qui abrite sur 250 hectares, la Zone de Regroupement et d’Attente (ZRA) qui, armée par le 503e Régiment du Train (RT), est le point de sortie et d’entrée des unités de l’Armée de Terre en Opérations Extérieures (OPEX), ainsi que le principal dépôt logistique des munitions « Provence ». 

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Dépôt des munitions « Provence »

 

Le soupçon d’une complicité interne.

Ce n’est que mardi dernier que l’information a été dévoilée, au moment où le vol aurait été  constaté.
De multiples zones d’ombre demeurent et le Ministère de la Défense, dans l’embarras, peine à les lever, si toutefois il les lève un jour.
L’enquête a été confiée à la section de recherches de la Gendarmerie Nationale de Marseille, et l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) est chargé des constatations.
Le parquet antiterroriste de Paris n’a pas été saisi.
Il demeure certain qu’un vol d’une telle envergure n’a pas pu avoir lieu sans complicité interne.
Même si le site de Miramas n’est entouré que de deux rangées de grillage non électrifié, n’aurait pas de caméras de surveillance et ne serait gardé que par quelques soldats armés et maîtres-chiens qui font des rondes régulières, il faut avoir une bonne connaissance des lieux et des tours de garde pour s’y introduire.
Les malfaiteurs ont découpé le grillage en deux endroits et se sont introduits sans problème.
Sur les dizaines de bâtiments isolés les uns des autres sur 250 hectares, ils se sont dirigés vers les huit bâtiments où ils savaient pouvoir trouver leur butin.

Le site militaire de Miramas. Photo AFP.
Le site militaire de Miramas. Photo AFP.

Du travail de professionnels.

En dehors du fait que les malfaiteurs se soient dirigés vers les bonnes « alvéoles » (bâtiments de stockage de munitions), ils ont aussi soigneusement choisi le matériel à emporter.
Plus de 150 détonateurs électroniques et pyrotechniques, 10 pains de plastic et 40 grenades défensives de offensives.
Il faut savoir que le pain de plastic militaire est un explosif qui ne sert aux terroristes que de déclencheur à un explosif civil comme le nitrate d’ammonium utilisé dans l’agriculture.
Si vous y ajoutez un liquide que nous ne nommerons pas, mais facile à se procurer et que tous les apprentis terroristes connaissent bien, vous obtenez entre autres l’attentat d’Oklahoma City commis le 19 avril 1995 par Timothy McVeigh, un militant d’extrême droite, sympathisant du Mouvement des miliciens, qui a causé la mort de 168 personnes et en a blessé 680.
Sans compter les bâtiments endommagés aux alentours et les voitures brûlées.
explosion
Les 10 pains de plastic de 250 g chacun peuvent faire 10 fois Oklahoma City.
En outre, il faut être très professionnel et connaisseur pour ne pas oublier de prendre 66 bouchons allumeurs nécessaires aux 40 grenades défensives et offensives.

Terrorisme ou grand banditisme ?

Nous le saurons bientôt.
Cependant, à moins qu’un groupe de truands ait décidé d’attaquer la Banque de France, il semble peu probable qu’un tel armement lui soit nécessaire.
En outre, j’ai appris que certains radicaux se faisaient recruter dans l’Armée française dans le seul but d’avoir des informations.
Et pour finir, souvenez-vous de ce que les commanditaires islamistes envoient comme message à leurs recrues : « Fais au moins 150 morts ».
Pascale Davidovicz
Sources : www.opex360.comwww.lemonde.fr www.bienpublic.com 
 
 

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