Le président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Amar Lasfar, proche des Frères musulmans, a demandé mardi soir que les deux grandes fêtes de l’islam, l’Aïd el-Fitr et l’Aïd el-Adha, soient fériées en France.
“J’aimerais que les deux grandes fêtes musulmanes soient des jours fériés dans notre pays”, a déclaré Amar Lasfar, profitant de l’annonce à la grande mosquée de Paris du début du ramadan 2015, fixé à jeudi, pour faire cette demande.
Le président de l’UOIF voit l’Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui suit le mois de ramadan, et l’Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la grande fête ou fête du sacrifice, comme de possibles “moments de retrouvailles pour tous les citoyens”.
“UNE DEMANDE LÉGITIME “
“Nous le demandons non en tant que musulmans mais en tant que citoyens de notre pays”, a souligné Amar Lasfar, évoquant une “demande légitime” en phase avec “l’importance de l’islam” (cinq millions de personnes, pratiquantes ou non) en France.
Comme on lui demandait s’il fallait prélever ces deux jours fériés musulmans dans le calendrier chrétien, le dirigeant “frériste” a répondu: “Il faudra voir comment faire sur le plan technique”.
Le président de l’UOIF a fait valoir que sa demande s’inspirait des préconisations de la commission Stasi en 2003-2004, qui avait prévu l’instauration, dans toutes les écoles de la République, d’un jour férié musulman (Aïd el-Kebir) et d’un autre juif (Kippour).
L’UOIF, qui fédère 250 associations et revendique des partenariats avec un tiers des 2.500 mosquées, défend une place pour l’islam dans la sphère politique et sociale, conformément aux orientations de la confrérie égyptienne des Frères musulmans.
AFP
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