À l’instar du réalisateur du film #lesjuifs, la productrice de Jews got money avait déjà dénoncé il y a deux ans les clichés anti-juifs. Elle constate à nouveau une recrudescence de ce fléau.
Anna Heim et Yvan Attal cherchent tout deux à combattre les clichés de l’antisémitisme. Ils utilisent cependant deux méthodes différentes. Alors qu’ Yvan Attal tient à ridiculiser les préjugés en utilisant l’humour dans son prochains film à sketches #lesjuifs, Anna Heim, quant à elle, a choisi la voie plus rigoureuse du documentaire pour démonter les fausses raisons avancées par les antisémites pour justifier leurs théories.
Dans une interview pour la chaîne i24news, Yvan Attal a livré un constat amer du climat qui s’installe en France: «Aujourd’hui les gens se tendent, se replient sur eux-mêmes, on ne peut plus rien dire». Avant d’aller plus loin: «Il y a des générations aujourd’hui sur lesquelles on ne peut plus intervenir, c’est fini. Ils sont cramés. Ils sont antisémites de l’intérieur, il faut travailler sur les nouvelles générations.»
La productrice Anna Heim, compagne de Sasha Andreas, le réalisateur du documentaire Jews Got Money, constate comme Yvan Attal un antisémitisme qui se structuralise: «J’ai envie de garder enspoir, mais je suis assez pessimiste. On assiste à une véritable montée du communautarisme. Si le «nouvel antisémitisme» musulman s’allie au vieil antijudaïsme chrétien, ça devient une double peine… Pour autant il faut garder espoir.»
L’actualité donne au travail de son compagnon un triste écho: «Malheureusement, on nous contacte quasiment que lorsque des tragédies ont lieu, comme lors du braquage, puis du viol du couple juif à Créteil en décembre 2014.» Pour lutter contre ce genre de drame, nourris par l’antisémitisme, Anna Heim et Sasha Andreas s’inspirent de la démarche des «débunkers», ces démystificateurs des théories du complot, qui combattent les clichés en les attaquant point par point.
Le but de Jews Got Money est de contrer le cliché qui veut que «les juifs ont de l’argent»: à New-York comme en Israël: «Un juif sur cinq vit dans la pauvreté». En France, l’interdiction de statistiques ethniques rend plus difficile ce genre d’étude.
«Ce cliché est même présent dans l’opinion de certains de nos interlocuteurs, qui n’étaient absolument pas antisémites», insiste la productrice. «Je pense [comme Yvan Attal] qu’il faut combattre l’antisémitisme dès l’école.» L’objectif du couple semble plus que jamais prendre forme, après les années difficiles qui ont suivi la réalisation du documentaire en 2012: «Nous avions contacté une foule de distributeurs, personne n’en voulait. On recevait des mails très agressifs de médias juifs américains, qui ne voulaient surtout pas d’une position victimisante de leur communauté».
Mais depuis, le couple a trouvé une plateforme de distribution, et confie avoir des «réponses prometteuses» de la part du gouvernement français, pour qu’il soit enfin diffusé dans les écoles…
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/06/15/03004-20150615ARTFIG00359-anna-heim-comme-yvan-attal-s-attaque-aux-prejuges-antisemites.php
Dans une interview pour la chaîne i24news, Yvan Attal a livré un constat amer du climat qui s’installe en France: «Aujourd’hui les gens se tendent, se replient sur eux-mêmes, on ne peut plus rien dire». Avant d’aller plus loin: «Il y a des générations aujourd’hui sur lesquelles on ne peut plus intervenir, c’est fini. Ils sont cramés. Ils sont antisémites de l’intérieur, il faut travailler sur les nouvelles générations.»
La productrice Anna Heim, compagne de Sasha Andreas, le réalisateur du documentaire Jews Got Money, constate comme Yvan Attal un antisémitisme qui se structuralise: «J’ai envie de garder enspoir, mais je suis assez pessimiste. On assiste à une véritable montée du communautarisme. Si le «nouvel antisémitisme» musulman s’allie au vieil antijudaïsme chrétien, ça devient une double peine… Pour autant il faut garder espoir.»
L’actualité donne au travail de son compagnon un triste écho: «Malheureusement, on nous contacte quasiment que lorsque des tragédies ont lieu, comme lors du braquage, puis du viol du couple juif à Créteil en décembre 2014.» Pour lutter contre ce genre de drame, nourris par l’antisémitisme, Anna Heim et Sasha Andreas s’inspirent de la démarche des «débunkers», ces démystificateurs des théories du complot, qui combattent les clichés en les attaquant point par point.
Le but de Jews Got Money est de contrer le cliché qui veut que «les juifs ont de l’argent»: à New-York comme en Israël: «Un juif sur cinq vit dans la pauvreté». En France, l’interdiction de statistiques ethniques rend plus difficile ce genre d’étude.
«Ce cliché est même présent dans l’opinion de certains de nos interlocuteurs, qui n’étaient absolument pas antisémites», insiste la productrice. «Je pense [comme Yvan Attal] qu’il faut combattre l’antisémitisme dès l’école.» L’objectif du couple semble plus que jamais prendre forme, après les années difficiles qui ont suivi la réalisation du documentaire en 2012: «Nous avions contacté une foule de distributeurs, personne n’en voulait. On recevait des mails très agressifs de médias juifs américains, qui ne voulaient surtout pas d’une position victimisante de leur communauté».
Mais depuis, le couple a trouvé une plateforme de distribution, et confie avoir des «réponses prometteuses» de la part du gouvernement français, pour qu’il soit enfin diffusé dans les écoles…
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/06/15/03004-20150615ARTFIG00359-anna-heim-comme-yvan-attal-s-attaque-aux-prejuges-antisemites.php
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