Le ministère israélien des Affaires étrangères a rendu dimanche son rapport sur l’opération Bordure Protectrice de l’été 2014. Le titre du rapport indique qu’il traite à la fois des aspects opérationnels et juridiques des opérations menées par Tsahal. Les éléments de ce rapport sont largement confortés par celui présenté vendredi 12 juin par un groupe d’anciens dirigeants politiques et militaires.
Le rapport commence par rappeler les circonstances qui ont mené au déclenchement des hostilités, avec la poursuite incessante de tirs de roquettes et missiles depuis la bande de Gaza en direction des localités israéliennes frontalières. L’introduction rappelle également que cette opération a été précédée par de nombreux avertissements israéliens qui n’ont pas été pris en compte par les organisations terroristes. Par ailleurs, ce rapport mentionne la présence des tunnels souterrains creusés depuis la bande de Gaza en direction de localités israéliennes et destinés à des attentats terroristes contre les populations civiles israéliennes.
Les nombreux documents officiels relevés dans ce rapport abordent notamment les points suivants :
- Les violentes provocations auxquelles se livre le Hamas depuis plus de dix ans envers Israël.
- Les effets auprès des populations civiles israéliennes des tirs récurrents ainsi que les mesures qui ont dû être prises par la Défense passive.
- Les tactiques adoptées par le Hamas et les autres organisations terroristes, notamment leurs violations systématiques des lois humanitaires internationales.
- L’examen minutieux des opérations de Tsahal, tant sur le plan opérationnel que juridique et notamment les mesures prises avant et pendant l’opération pour rester en conformité avec les lois des conflits armés.
- Les enquêtes et vérifications réalisées par Tsahal après l’opération Bordure protectrice pour déceler d’éventuels disfonctionnements ou violations des lois internationales.
Les documents présentés par le ministère des Affaires étrangères décrivent notamment les objectifs tactiques et stratégiques fixés par le gouvernement israélien, ils rappellent les règles légales en vigueur concernant la conduite des hostilités, exposent des statistiques sur l’importante aide humanitaire introduite dans la bande de Gaza par l’intermédiaire d’Israël et ce, en plein conflit, dénoncent l’attitude du Hamas et des organisations terroristes envers leurs propres populations civiles et rappellent les effets psychologiques des attaques incessantes des terroristes sur la population civile israélienne.
Le rapport du ministère explique aussi et surtout que cette opération militaire fut l’un des pics d’un conflit qui dure depuis plus d’une décennie et qui est d’une nature particulière pour deux raisons :
- C’est un conflit qui oblige Tsahal à agir face à des zones habitées. Les manuels, documents et matériels recueillis par Tsahal sur place démontrent que la stratégie du Hamas a été d’attirer Tsahal vers les zones urbaines dans le but d’obtenir des avantages tactiques et politiques auprès de la communauté internationale.
- Ce conflit est asymétrique car il oppose un Etat démocratique respectueux du droit à des organisations terroristes non-étatiques qui n’ont cure des lois internationales ou du droit humanitaire et qui n’hésitent pas à utiliser leurs propres populations comme boucliers humains. Les documents du rapport montrent que les pilotes et soldats de Tsahal se sont souvent retrouvés face à des terroristes déguisés en civils ou même en soldats israéliens ainsi qu’à l’intérieur de maisons d’habitation, écoles, mosquées ou hôpitaux utilisés comme base de tirs, centres de commandement ou entrepôts d’armement.
Le rapport du MAE souligne que tous ces éléments, rajoutés aux tirs aveugles de roquettes contre les populations civiles israéliennes constituent des crimes de guerre.
Il aborde également les efforts déployés par Tsahal, malgré les conditions de combat qui lui ont été imposées, pour réduire au maximum les pertes civiles chez l’ennemi. Il admet que des personnes non-impliquées ont péri lors des opérations, tout en rappelant qu’il s’agit de risques qui se produisent dans tous les conflits armés au monde. A ce propos, le rapport accuse aussi le Hamas d’avoir sciemment « gonflé » le nombre de victimes civiles en comptant de nombreux terroristes comme ayant été des personnes « non-impliquées ».
Le rapport conclut en exprimant les regrets du gouvernement israélien et de Tsahal pour les victimes civiles, et répète qu’il n’y a jamais eu d’intention délibérée de s’en prendre à la population civile de la bande de Gaza.
R. Kl.
http://www.israpresse.net/affaires-etrangeres-rapport-sur-loperation-bordure-protectrice/
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