Si les EdTech « made in Tel-Aviv » ne sont pas encore sur les radars du capital-risque, les nouvelles technologies liées à l’éducation inspirent de plus en plus l’entrepreneuriat comme la recherche locale.
Ils ont fait venir la star américaine LeVar Burton (alias Geordi La Forge dans Star Trek : The Next Generation) qui se cache derrière la bibliothèque interactive Reading
Rainbow, le projet le plus soutenu de la plateforme de financement participatif, Kickstarter (il a levé 5,5 millions de dollars) ; mais aussi le directeur du prestigieux MIT Media Lab, Walter Bender, le fondateur du magazine Make, Dale Dougherty, à l’origine des salons pour technophiles bricoleurs « Maker Faire » ; ou encore le chercheur israélien Yoav Shoham, une vedette des sciences de l’informatique de l’université de Stanford, qui vient de céder à Google sa start-up « Timeful », une application mobile pour optimiser son emploi du temps.
Une centaine de start-up EdTech en Israël
« Nous sommes très tournés vers les États-Unis, d’où provient le ‘boom’ des EdTech, et en raison de la proximité naturelle entre nos deux écosystèmes d’innovation.
D’évidence, Israël commence à contribuer à cet engouement », confie Gilad Nass, l’un des coordinateurs de la manifestation.
Il parle en connaissance de cause.
Depuis quelques mois, il a rejoint les promoteurs de l’accélérateur israélien MindCet, l’une des rares « couveuses » à but non lucratif à faire éclore des start-up dédiées aux EdTech.
Une centaine de jeunes pousses dédiées aux technologies de l’éducation ont vu le jour ces dernières années en Israël.
Fondé voilà moins de trois ans par le Centre pour la technologie de l’éducation, un organisme public hébergé sur le campus de l’université de Tel-Aviv, MindCet présente à la fois pour particularité de couver des projets d’EdTech innovants, et de piloter un programme d’entrepreneuriat ad hoc pour les enseignants de tous bords.
MindCet, un accélérateur 100% EdTech
Parmi les 19 start-up incubées par MindCet – toutes à un stade précoce – et ciblant plus particulièrement le monde universitaire, figure Ligilo. Cette jeune pousse, dont le nom signifie « outil de lien » en esperanto, met en avant une plateforme de discussion en ligne qui veut bousculer le concept de forum. « Notre ambition est de proposer un outil d’apprentissage collaboratif et de transformer l’enseignant en community manager. Aujourd’hui, pour favoriser un apprentissage pertinent, il faut trouver de nouvelles interfaces qui parlent aux utilisateurs de réseaux sociaux.
Et qui accompagnent aussi la pratique croissante de la classe inversée », explique la fondatrice de Ligilo, Carmel Kent. Cette doctorante-ingénieure en informatique passée par les rangs du centre de recherche d’IBM, espère lancer sa plateforme aux États-Unis courant 2016.
À un stade plus avancé, la jeune pousse israélienne Lingua.ly qui vient tout juste de lever 1 million de dollars auprès d’investisseurs privés et institutionnels, a fait parler d’elle, l’an passé, en se classant parmi les finalistes du concours Global Edtech Start Up Awards, soutenu par MindcCet, aux côtés du Socratic Labs (New York), de l’EdTech Incubator de Londres ou encore de l’Open Education Challenges de l’Union européenne.
Derrière Lingua.ly, se trouve Orly Fuhrman, titulaire d’un doctorat de psychologie cognitive de Stanford, et qui après avoir étudié la façon dont les langues étrangères étaient enseignées à l’université, a décidé de rendre cet apprentissage plus convivial. En créant une application permettant aux internautes d’enrichir leur vocabulaire par le biais d’un parcours de lecture en ligne, disponible en six langues.
Les atouts de la « Nation start-up »
Autre EdTech locale à faire le buzz : Cloudents, une plateforme gratuite de partage de dossiers pour le monde estudiantin. La solution tente de combiner les fonctionnalités des supports Dropbox, Google Drive et des groupes de discussion de Facebook.
But de la manœuvre : mettre en commun des résumés, quiz de révisions ou encore des évaluations établies par les étudiants sur leurs professeurs et la qualité de leurs cours, via l’application « GradeBack ».
Elle compte se financer au travers de services vidéo comme le mentorat personnalisé en ligne. Fondée par Eidan Apelbaum, un ancien employé de Yahoo, Cloudents a levé près de 1 million de dollars auprès du fonds Benson Oak Capital et ne cesse de marquer des points : 65% des étudiants israéliens de l’éducation supérieure ont recours à cette plateforme qui revendique 43 partenariats, et tente de percer en Hollande comme au Royaume-Uni.
Misant sur sa réputation de « Nation start-up », mais aussi sur son expertise dans l’open innovation et l’économie de partage, Israël espère donc jouer sa partition dans les EdTech.
« Certes, il existe encore des freins : les acteurs capital risque n’ont pas encore mis les EdTech israéliennes sur leurs radars, et les budgets de l’enseignement supérieur sont minimalistes, pointe Carmel Kent, de Ligilo.
Mais le secteur peut compter sur un entrepreneuriat ultra dynamique, sur une communauté d’adopteurs précoces, ainsi que sur une recherche très avancée dans les technologies de l’éducation. » La vague EdTech n’a pas fini de déferler…
Source L’Etudiant
Source : http://koide9enisrael.blogspot.fr/2015/06/israel-se-positionne-sur-les-edtech.html#more
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